Les banques centrales s'inquiètent à leur tour des informations auxquelles Bloomberg avait accès

La Fed, la BCE, la Banque du Japon... Les banques centrales ont pris contact avec l'agence de presse. Goldman Sachs et JP Morgan Chase soupçonnent les journalistes de Bloomberg d'avoir espionné leurs employés via leurs terminaux.
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Après les plaintes de Goldman Sachs et JP Morgan Chase... celles des banques centrales ? Pour l?heure, toutes ont montré leur embarras concernant les informations auxquelles les journalistes de Bloomberg avaient accès via les terminaux de l?agence.

La dernière en date, la banque centrale chinoise, a déclaré qu?elle ?examinait la situation?. La banque centrale chinoise s'inquiète de la fuite d'informations concernant ses activités commerciales adossées notamment à ses réserves de change, qui s'élèvent à environ 3.400 milliards de dollars. En Chine, le site Internet de Bloomberg est bloqué depuis que l'agence a publié l'an dernier une enquête affirmant que les avoirs de la famille de Xi Jinping, le nouveau président chinois, s'élèvent à plusieurs centaines de millions de dollars.

"Repréhensible"

Outre-Atlantique, la Réserve fédérale et le Trésor américains, clients des terminaux Bloomberg, ont lancé récemment des investigations après des plaintes de certains clients de l'agence de presse. Lundi, la Banque centrale européenne a déclaré qu?elle avait pris contact avec l?agence, et qu?elle prenait ?très au sérieux la protection de la confidentialité de l?utilisation des produits Bloomberg par son management et ses employés?.

Mardi, la Banque du Japon (BoJ) a déclaré être entrée en contact avec le bureau de Bloomberg à Tokyo ?pour établir les faits?. "La protection d'informations confidentielles est vitale ici à la banque. Ce qui semble s'être passé avec Bloomberg est répréhensible", a déclaré un porte-parole de la Banque d?Angleterre.

Les excuses de Bloomberg

Des clients de l'agence utilisant ces terminaux soupçonnent en effet des reporters de Bloomberg d'avoir utilisé leurs accès pour espionner l'activité de certains de leurs salariés, afin d'en tirer des informations pour des articles. Le rédacteur en chef de Bloomberg, Matthew Winkler, a présenté lundi les excuses de son entreprise. "Nos journalistes n'auraient pas dû avoir accès à des données considérées comme privées. J'en suis désolé. Cette erreur est inexcusable. Le mois dernier, nous avons immédiatement changé nos pratiques pour que nos journalistes n'aient pas accès à plus d'informations que nos clients eux-mêmes", a expliqué Matthew Winkler dans une lettre ouverte postée sur le site internet de l'agence.

Dans sa lettre, il a détaillé ce à quoi les journalistes avaient accès : "ils pouvaient voir l'historique d'un identifiant et quand il avait été créé", "des statistiques sur les fonctionnalités utilisées, sans pouvoir avoir accès à des données spécifiques sécurisées", et "des données sur les demandes d'aide aux utilisateurs". Il répète qu'à "aucun moment les journalistes n'avaient eu accès aux données sur le courtage, les portefeuilles", aux messages échangés depuis les terminaux Bloomberg, aux articles consultés et autres données sensibles.

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Commentaires 3
à écrit le 15/05/2013 à 16:14
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ceci n'est a mon avis qu'une petite partie visible de l'iceberg . Les americains disposent d'outils d'espionnage inégalés dans l'histoire de l'humanité . songez à tous ces ministres , membres des cabinets ministeriels , fonctionnaires de bercy , de b...

le 16/05/2013 à 12:31
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Tout a fait d'accord, sans compter que les plus grandes oreilles des USA (radars surpuissants) sont situées en Angleterre et écoutent tout ce qui se passe en Europe.

à écrit le 15/05/2013 à 16:11
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l'hopital qui se fout de la charité ...ce monde est a gerber....pendons haut et court les patrons de la jp morgan et consorts

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