A quelques jours de la date d'anniversaire du Covid-krach du 12 mars dernier, les marchés semblent être en surchauffe. L'indice CAC 40 a ainsi franchi, à la clôture, le seuil des 5.900 points, son plus haut depuis février 2020, alors que Wall Street est reparti à la hausse. D'ailleurs, tous les indices européens terminent la séance sur ses gains significatifs, seul l'indice de Londres apparaît en léger retrait.
Tout semble converger vers un alignement de planètes alors que les marchés se sont fait peur ces quinze derniers jours avec un regain de tension sur les taux américains, et dans une moindre mesure, sur les taux européens. A cet égard, la réunion de la Banque centrale européenne de jeudi est très attendue. Ces tensions se sont cependant vite calmées. "Les taux américains ont certes tendance à remonter mais les banques centrales contrôlent plus que jamais les taux et elles ne veulent surtout pas compromettre la reprise"; confie un gérant obligataire à La Tribune.
Rotation sectorielle
D'ailleurs, les marchés américains sont repartis à la hausse essentiellement en raison de l'accalmie sur les taux d'intérêt mais aussi dans la confiance dans l'amélioration de la situation économique au fur et à mesure que les campagnes de vaccination s'accélèrent.
Ce mouvement à la hausse s'est amplifié en Europe avec la poursuite de la rotation sectorielle en faveur notamment des banques et des constructeurs automobiles, qui pèsent lourd dans les indices français et allemand. A Paris, Stellantis gagne ainsi près de 6 % et Société Générale près de 5 % sur la journée. Cette rotation sectorielle qui permet aux valeurs "value", largement sacrifiées l'an dernier, indépendamment de leur qualité, pourrait encore durer, de l'avis de nombreux observateurs. De fait, les investisseurs croient en la reprise économique et les craintes risquent de passer après. Un momemtum optimiste qui pourrait bien permettre au CAC 40 de franchir les 6.000 points dans les prochains jours.
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