Japon : une intelligence artificielle est capable de remplacer 34 assureurs

Pour la première fois, la technologie se substitue à des cols blancs et permet de réaliser 30% de gains de productivité.
Jean-Christophe Catalon
Fukoku Mutual Life a déboursé 1,6 million d'euros pour s'ouvrir cette intelligence artificielle.

Les travailleurs vont-ils se faire remplacer par des robots ? En tout cas cela en prend le chemin. Au Japon, une société d'assurance a annoncé se séparer ce mois-ci de 34 salariés pour les remplacer par... une intelligence artificielle.

L'assureur Fukoku Mutual Life a annoncé s'être doté du logiciel "Watson Explorer" d'IBM, afin d'enregistrer et de classifier les données clients, de quoi rembourser plus rapidement les clients. La société espère réaliser ainsi un gain de productivité de 30%.

La spécificité de cet outil est que, pour la première fois, la technologie remplace un "col blanc", autrement dit un employé qualifié. L'équipement a coûté 200 millions de yens à l'entreprise selon le site d'information Quartz, soit 1,6 million d'euros. Ainsi que des frais de maintenance, chiffrés à 120.000 euros par an. L'investissement devrait s'avérer rentable dès la deuxième année, car, en se séparant de 34 salariés, Fukoku Mutual Life réalise des économies d'environ un million d'euros en salaires chaque année .

Une "révolution robotique"

Il n'est pas surprenant de voir émerger cette nouveauté au pays du Soleil-Levant. Le Japon s'est toujours montré en avance sur les questions d'automation et de développement de la robotique dans la production. Soucieux de rester parmi les pionniers, le Premier ministre Shinzo Abe a d'ailleurs appelé à une "révolution robotique" dès sa première année à la tête du pays, rappelle Le Temps. Il faut dire qu'avec le vieillissement de la population, le Japon mise sur la technologie pour maintenir sa productivité.

Habituellement concentrée sur la production industrielle, l'automation s'introduit désormais aussi dans les services (et pas que les services de VTC). Fukoku Mutual Life n'est pas la seule société à en être l'exemple. Selon le journal japonais Mainichi, trois autres assureurs sont en train de tester ou de mettre en place des intelligences artificielles capables de proposer des offres adéquates aux clients.

Jean-Christophe Catalon

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Commentaires 6
à écrit le 09/01/2017 à 11:10
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automatiser automatiser et laisser un humain seul pour faire le travail de 30, se contentant de suivre son manuel à la lettre car il n'a qu'une compréhension limité de son job et pas assez de temps pour faire correctement celui-ci avec des retours sa...

à écrit le 08/01/2017 à 22:46
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Cet ordinateur a aussi démontré qu'il était capable de résoudre en 2 minutes des problèmes qui avaient pris 6 mois à une équipe d'ingénieurs de plusieurs personnes. Y'a pas que les employés de niveau intermédiaire niveau bac+2/3 qui sont touchés, mê...

à écrit le 08/01/2017 à 22:41
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En revanche, si 1 salarié doit toujours confirmer les résultats de l'IA, il a intérêt à carburer aux amphét' parce qu'il va avoir du mal à suivre, si la machine peut débiter 132 000 dossiers annuels (soit 375 par jour), à moins qu'ils fassent comme b...

à écrit le 08/01/2017 à 22:19
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"le Japon mise sur la technologie pour maintenir sa productivité" Voila où mène la xénophobie, préférer des robots plutôt que des immigrés. En Allemagne, il a été constaté que les travailleurs pauvres et les chômeurs retardent leur conception d'en...

à écrit le 06/01/2017 à 9:14
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"Les travailleurs vont-ils se faire remplacer par des robots ?" Ça fait déjà plusieurs années que le phénomène est initié hein, la question n'est plus là la question est de savoir ce que vont faire les gens dont les boulots sont piqués par des ro...

le 08/01/2017 à 16:49
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Au mieux, ils seront reconvertis en coach d'IA.

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