L’offre Orange Bank dévoilée jeudi au show Hello

Le Pdg de l’opérateur consacrera une large part de son événement dédié à l’innovation demain à sa nouvelle offre de banque mobile, dont le lancement est prévu mi-mai. Avec de l’intelligence artificielle notamment.
Delphine Cuny
Le logo d'Orange Bank vient d'être dévoilé. Le contenu de l'offre de banque mobile, sa grille tarifaire et ses fonctionnalités, seront entièrement dévoilées ce jeudi lors du show Hello de l'opérateur dédié à l'innovation. (Crédits DR)

Ce jeudi matin, l'opérateur télécoms Orange tient son cinquième show Hello dédié aux innovations. Le groupe télécoms a choisi cette année la salle Pleyel, ancien temple de la musique symphonique, chère à son Pdg Stéphane Richard, mélomane averti et premier prix de piano au conservatoire de Marseille, mais reconvertie en salle de spectacles de jazz ou de variétés. Comme une allégorie de la réinvention en cours de l'opérateur télécoms, qui s'apprête à se lancer dans un tout nouveau métier, la banque, qui lui permettra de se diversifier et d'innover.

« La banque va éclipser tout le reste au show Hello », confie une source interne bien informée.

La Livebox dernier cri ou les objets connectés relégués au second plan : pleins feux sur la « banque de demain », entièrement pilotable sur smartphone.

« Transformer votre mobile en véritable agence de banque et d'assurance toujours présente dans votre proche », avait décrit Thierry Martel, le directeur général de Groupama, qui a cédé 65% de Groupama Banque à Orange pour donner naissance à cette fameuse Orange Bank.

C'est lui qui avait vendu la mèche sur la date de lancement, à la mi-mai, qui n'est toujours pas confirmée. Ceci dit, ce serait bien « dans quelques semaines ». Peut-être avec une phase d'avant-première pour les clients Orange.

Effet de surprise à la Apple

Difficile d'en savoir plus à ce stade, tant l'opérateur veut ménager son effet de surprise « à la Apple », dont le show s'inspire. On vient d'en découvrir le logo, un cube orange et un cube blanc superposés, sur fond noir : la signalétique vient d'être installée sur la façade du siège d'Orange Bank à Montreuil, près de Paris, et sera reprise pour identifier les distributeurs automatiques de billets des boutiques de l'opérateur.

« L'offre Orange Bank sera entièrement dévoilée demain », confirme un autre cadre de l'opérateur : aussi bien la grille tarifaire que les fonctionnalités, que l'on pourra tester dans l'espace démonstration après le show.

Ce qui est certain à ce stade c'est qu'Orange Bank sera une offre :

-          à destination des particuliers, et pas seulement des clients d'Orange, mais l'opérateur promet « des bénéfices uniques » pour ses clients. On sait qu'il visera en priorité les jeunes et les familles ;

-          100% mobile de « banque au quotidien » (compte, carte bancaire, chéquier) avec des services instantanés (paiement, virement) ;

-          « complète » c'est-à-dire proposant de l'épargne et du crédit à la consommation, puisque Orange Bank détient une licence bancaire de plein exercice héritée de Groupama Banque, « dans un second temps » des produits d'assurance et du crédit immobilier, un service clé pour acquérir et fidéliser des clients.

L'opérateur parle aussi d'une expérience utilisateur inédite et innovante, ainsi que d'une offre « simple, transparente, différente » : Stéphane Richard a promis « une offre de rupture » sur le plan tarifaire, se targuant même d'être « le Free de la banque ». Un argumentaire déjà entendu chez les banques en ligne, qui cassent les prix avec des coûts annuels de l'ordre de 30 euros par an (contre 193 euros environ chez une banque classique selon une étude Panoramabanques) et des primes de bienvenue de 80 euros.

Toutes ces pré-annonces lui imposent de ne pas décevoir.

Intelligence artificielle et paiement mobile

Tout sera-t-il prêt au lancement ? Pas sûr. Par exemple, Orange a indiqué travailler avec Watson, le système d'intelligence artificielle d'IBM, ce pourrait être par exemple pour intégrer des conversations automatisées avec un chatbot. Orange Bank recrute d'ailleurs un développeur intelligence artificielle (IA), parce que celle-ci sera « un facteur de différenciation fort de l'expérience de nos clients », indique l'entreprise.

Orange Bank recrute à tour de bras depuis plusieurs mois : des conseillers relations clients, un développeur Java, un spécialiste de business intelligence et big data, mais aussi des comptables bancaires, des contrôleurs de gestion ou des services d'investissement, un analyste crédit consommation, un chargé d'études risques, un opérateur de back-office de marchés caisse-titres, etc. Comme une "vraie" banque. Il a aussi recruté un pro de la banque en ligne, André Coisne, le patron de BforBank (filiale du Crédit Agricole), qui avait lancé ING Direct en France, pour diriger Orange Bank, ainsi que l'ancienne directrice marketing de la Banque Postale et du LCL, Elisabeth Sabbah, pour piloter l'expérience client.

Orange Bank intégrera aussi une solution de paiement sans contact, compatible avec Apple. Mais ce sera « une vraie banque mobile, pas un système de paiement » avait précisé Stéphane Richard. Si Orange Bank fera la part belle à la technologie, son modèle sera "phygital" : comprendre mariant le digital et le physique, les boutiques. L'offre sera distribuée dans 140 magasins de l'opérateur, dont 800 conseillers ont été formés et agréés  Intermédiaires en Opérations de banque et en services de paiement (IOBSP), pour réaliser des ouvertures de compte. Selon un sondage maison réalisé en boutique, « un client sur trois serait intéressé par l'ouverture d'un compte à la banque Orange. »

Selon un sondage de Simon-Kucher et Research Now réalisé en février, plus d'un Français sur trois est au courant de l'arrivée d'Orange Bank. Ils sont autant à estimer que l'opérateur lui inspirerait confiance en tant qu'établissement bancaire (34%), un score honorable. Ils sont deux fois plus à le penser s'ils sont déjà clients d'Orange. La cible que compte privilégier dans un premier temps l'opérateur.

Orange Bank sondage

Delphine Cuny

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Commentaires 4
à écrit le 19/04/2017 à 22:10
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Dans notre belle langue française, le mot « banque » s’écrit B-A-N-Q-U-E, et pas B-A-N-K ! L'oligarque mondialiste Stéphane Richard lance sa banque en outrageant publiquement la langue de France ! Comme si les campagnes publicitaires de l’opérateur...

le 20/04/2017 à 9:35
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Il n' y a qu'à ignorer ce produit puisqu'il ne s'adresse pas aux francophones. Remarque valable pour tous les produits dont la réclame dans ce pays est faite dans une langue étrangère, signe d'un mépris évident.

le 28/04/2017 à 16:49
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Triste de voir la caste dirigeante incapable de gagner de l'argent avec le business du siècle que sont téléphonie mobile et internet et la virtualisation c'est l'emploi et donc les salariés qui vont comme d'habitude trinquer : les salariés de l'innov...

le 04/10/2017 à 0:06
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Et comment on dit INTERNET en français?

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