Qui pour superviser les banques de la zone euro ? Ophèle (AMF) a le soutien de Le Maire

Par latribune.fr  |   |  305  mots
Robert Ophèle. (Crédits : Martine Mouchy)
L'actuel directeur de l'AMF, le gendarme boursier français, brigue la succession de la Française Danièle Nouy qui dirige depuis 2014 (et jusqu'au 1er janvier prochain) le "mécanisme de supervision unique" (MSU), qui est adossé à la Banque centrale européenne (BCE).

Le président de l'Autorité des marchés financier (AMF), Robert Ophèle, est candidat à la présidence de l'organe chargé de superviser les banques en zone euro, a-t-il fait savoir mardi à l'AFP, confirmant une information des Echos.

Le "mécanisme de supervision unique" (MSU), qui est adossé à la Banque centrale européenne (BCE), est présidé depuis 2014 par la Française Danièle Nouy, laquelle cèdera son poste le 1er janvier 2019. Robert Ophèle est à la tête du gendarme boursier français depuis juillet 2017.

Soutien plein et entier du ministre de l'Economie Bruno Le Maire

Le ministre de l'Economie "le soutient pleinement dans sa démarche", a réagi auprès de l'AFP l'entourage de Bruno Le Maire.

"Robert Ophèle nous a informés de sa candidature (...) Il a toutes les qualités et l'expérience nécessaires pour assumer ce poste stratégique", a poursuivi la source.

La short-list sera établie dans les semaines à venir

Né en 1956, diplômé de l'Essec spécialisé en finances, M. Ophèle est entré en 1981 à la Banque de France où il a réalisé toute sa carrière, à l'exception d'un court passage par la Fed de New York entre 1990 et 1991.

Les candidatures pour remplacer Mme Nouy couraient jusqu'au 24 août. Outre M. Ophèle, Sharon Donnery, vice-gouverneure de la Banque nationale d'Irlande, s'est officiellement déclarée.

La décision finale revient au Conseil de l'UE

Un comité de présélection, mis en place par le conseil des gouverneurs de la BCE, soumettra dans les semaines à venir une liste restreinte des candidats les plus aptes.

Le conseil des gouverneurs de la BCE fera ensuite une proposition de nomination. Une fois que le Parlement européen l'aura approuvée, le Conseil de l'Union européenne devra se prononcer à la majorité qualifiée.

(Avec AFP)