La rentabilité de Vallourec reste sous pression

Par Michel Cabirol  |   |  303  mots
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Le groupe français Vallourec souffre de la faiblesse du dollar, des hausses des matières premières et de l'énergie.

Le président du directoire de Vallourec, Philippe Crouzet, pourra bientôt souffler... Le cycle des lourds investissements, qui pèse sur la rentabilité du leader mondial des tubes sans soudure, va s'achever. La nouvelle usine brésilienne dédiée au marché pétrole et gaz tournera ainsi à plein régime à partir du deuxième semestre 2013. « Les nouvelles unités de production, notamment celle au Brésil, qui ne sont pas encore opérationnelles, nous demandent un dernier effort d'investissement pour leur mise en service et génèrent des frais de démarrage », explique Philippe Crouzet à « La Tribune ». Après avoir atteint 873 millions en 2010, le montant des investissements « va s'établir cette année entre 850 et 900 millions d'euros », indique-t-il. Et de préciser qu'en « 2012, 2013 et 2014, nos investissements devraient nettement décroître ». Soit autour de 600 à 650 millions d'euros par an.

Malgré la reprise du secteur de l'énergie (pétrole, gaz, nucléaire...), la rentabilité de Vallourec est toutefois impactée par « toute une série de tensions, notamment sur les matières premières dont les cours restent très volatiles ». Le prix du minerai de fer est une nouvelle fois reparti à la hausse. Vallourec, qui a déjà augmenté les tarifs de ses produits le 1er avril et le 1er juillet derniers, doit en septembre prendre la décision d'augmenter ceux de ses produits à compter du dernier trimestre 2011 ou du premier trimestre 2012. Le prix de l'énergie, qui est aussi en hausse, pèse sur sa rentabilité. Enfin, la faiblesse du dollar pénalise le groupe français, qui exporte hors d'Europe la majorité de la production de ses usines européennes.

Pour autant, tous les indicateurs financiers s'affichent en hausse à l'occasion des résultats semestriels : + 4 % pour le bénéfice net à 194 millions d'euros et + 22 % pour le chiffre d'affaires à 2,4 milliards.