Plats préparés : un premier pas vers l'étiquetage de l'origine des produits

Le Sénat a adopté, jeudi, un amendement visant à rendre obligatoire l'étiquetage de l'origine des produits dans les plats préparés. Le projet est cependant encore loin de voir le jour, puisqu'il devra obtenir l'approbation de la Commission européenne.
Un employé inspecte la viande à l'usine Spanghero de Castelnaudary (11) en février dernier / Reuters.

Le scandale des lasagnes à la viande de cheval, fabriquées par la société française Spanghero, devait être dans tous les esprits, mercredi soir, au Sénat. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les sénateurs ont adopté à l'unanimité un amendement visant à rendre obligatoire l'étiquetage de l'origine des produits agricoles et alimentaires utilisés dans les plats préparés.

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Déposé par Alain Fauconnier, un sénateur socialiste de l'Aveyron, cet amendement s'inscrit dans le projet de loi sur la consommation, présenté au printemps dernier par le ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon. Un amendement identique avait déjà été présenté, en juin dernier, par Germinal Peiro, un député socialiste de l'Aude (le département de l'usine Spanghero), à l'Assemblée nationale. Benoît Hamont avait alors obtenu son retrait, arguant que cette décision devait d'abord être soutenue par la Commission européenne.

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Compatible avec le droit européen

Le nouvel amendement déposé par Alain Fauconnier prévoit que sa mise en œuvre serait fixé par décret une fois que la Commission européenne l'aura "déclaré compatible avec le droit de l'Union européenne". "Ces propositions, importantes, prolongent le travail engagé depuis des mois auprès de la Commission", a salué Benoît Hamon. "Grâce à ce vote, nous modifierons encore le rapport de force à Bruxelles", a-t-il ajouté. 

Pour Alain Fauconnier, cet amendement est un premier pas vers "l'étiquetage" de "toutes les viandes brutes ou transformées" et permettra "de prévoir une procédure" qui donnera les moyens "à la France de ne pas attendre ses voisins européens pour aller de l'avant".

Un projet encore en attente

Dans une interview donnée au site Euractiv en mars dernier, Tonio Borg, le commissaire européen à la Santé et à la Consommation avait en effet estimé que l'étiquetage n'était pas "la réponse au scandale de la viande chevaline", car l'origine des produits figurait déjà sur les emballages. "Il y a eu fraude", a rappelé l'homme politique maltais, sans rejeter la possibilité d'obliger, au final, l'étiquetage de l'origine des produits dans les plats préparés.

 

>>> Pour aller plus loin:

Ce que va faire Benoît Hamon pour ne pas revivre le scandale de la viande de cheval.

 

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