Dassault ne vendra pas son Rafale en Inde

Par latribune.fr  |   |  313  mots
Selon le ministère indien de la Défense, le Rafale de Dassault a été exclu d'un appel d'offres de quelque 12 milliards de dollars, portant sur 126 avions. Dassault assure ne pas être au courant.

Nouveau coup dur pour Dassault Aviation. L'Inde a décidé d'exclure son avion Rafale d'un appel d'offres de 12 milliards de dollars destiné à équiper son armée de l'air de 126 chasseurs de combat, a annoncé ce jeudi un responsable du ministère indien de la Défense.

"Le Rafale est hors course pour le processus d'appel d'offres, parce que, lors des évaluations techniques, la société (Dassault Aviation) n'a pas rempli tous les critères requis", a déclaré à l'AFP ce responsable. Et "Dassault ne peut pas soumettre de nouvelles propositions ou offrir des alternatives pour l'évaluation technique et est hors jeu de manière permanente". "Nous avons dorénavant un concurrent en moins dans le processus", a conclu le responsable.

Dassault Aviation participait depuis des mois avec son appareil Rafale à cet appel d'offres, que l'Inde a lancé pour acheter 126 avions de combat et moderniser la flotte de son armée de l'air. La bataille se joue maintenant entre le russe MiG, les américains Boeing, avec son F/A-18E/F Super Hornet, et Lockheed Martin avec le F-16, ainsi qu'entre l'Eurofighter Typhoon européen d'EADS, de BAE Systems et de Finmeccanica et le Gripen du suédois Saab.

Pour l'heure, Dassault n'a toujours pas vendu un seul Rafale à l'export. Ses espoirs se sont reportés actuellement sur le Brésil qui souhaite renouveler sa flotte d'avions de combat.

Dassault Aviation a assuré ce jeudi après-midi n'avoir reçu "aucune information" pouvant confirmer l'exclusion de son avion de l'appel d'offres indien. "A ce jour, le GIE Rafale international" - qui regroupe Dassault, le motoriste Snecma et l'électronicien Thales - "n'a reçu aucune information en ce sens des autorités indiennes", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'avionneur. "Les autorités françaises s'informent actuellement auprès de leurs homologues indiens pour en savoir plus", a poursuivi ce porte-parole.