Paris voudrait vendre un navire de guerre à Moscou

Par latribune.fr  |   |  298  mots
L'Elysée aurait donné son feu vert à l'ouverture des négociations d'après les Echos. Ce serait la première fois qu'un pays de l'Otan vend un système d'arme à la Russie.

L'Elysée a approuvé lundi l'ouverture de négociations avec la Russie en vue de la vente d'un navire de guerre, selon les Echos qui publie l'information ce mardi.

La présidence française a toutefois fixé comme condition que le bateau soit entièrement construit à Saint-Nazaire, chez STX France, les ex-Chantiers de l'Atlantique, en partenariat avec la Direction des constructions navales (DCNS).

Le quotidien précise que la décision a été prise lundi "lors d'une réunion entre le chef de l'Etat, certains conseillers et les ministres concernés".

Moscou multiplie depuis plusieurs semaines les appels du pied en faveur de l'acquisition du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) du tandem DCNS-STX France, dont deux exemplaires (le Mistral et le Tonnerre) équipent la Marine nationale.

Si la transaction se concrétise, ce serait la première fois que la France, et même qu'un pays de l'Otan, vendrait un système d'armes à la Russie.

Le BPC, deuxième plus gros navire de guerre français après le porte-avions Charles de Gaulle, affiche 199 m de long sur 32 m de large, pour 21.500 tonnes de déplacement. A la fois porte-hélicoptères et transporteur de blindés, son pont peut accueillir notamment six hélicoptères.

Son prix est estimé entre 400 et 500 millions d'euros, selon Les Echos.

Les commandes d'armement par le Brésil, le Maroc et l'Arabie saoudite ont permis aux exportations françaises d'atteindre l'an dernier leur meilleur niveau depuis 2000, selon le ministère de la Défense.

Les commandes se sont élevées à 6,58 milliards d'euros, soit une hausse de 13% par rapport à 2007.

Avec environ 7,2% de parts de marché en 2007, la France a conservé sa place de quatrième vendeur d'armes de la planète derrière les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie.