A400M : la négociation se resserre

Les Etats, dont les prises de positions convergent progressivement, sont désormais prêts à faire un geste financier supplémentaire. EADS va quant à lui devoir arrêter une stratégie claire entre les pragmatiques et les jusqu'au-boutistes. La balle du camp du groupe européen.

"Nous sommes encore loin du compte mais il y a de l'espoir". Tel est le message plutôt optimiste d'un participant à l'issue du dernier round de négociations à Berlin entre EADS et les Etats clients de l'avion de transport militaire A400M en vue de partager les 5,2 milliards d'euros de surcoûts de ce programme identifiés.

Les pays, qui avaient dans un premier temps promis de rajouter deux milliards d'euros et qui se sont assis sur 1,2 milliards d'euros de pénalités, semblent prêts à faire un geste financier supplémentaire sur l'impulsion de la France, l'Espagne et même de l'Allemagne. "Il y a une convergence de ces pays et cela évolue favorablement ", explique-t-on à la tribune. De quel ordre serait cette rallonge financière ? Selon le figaro.fr, les Etats clients auraient mis sur la table des négociation une rallonge de 1,5 milliard. Soit au total 3,5 milliards d'euros pris par les pays, dont une partie serait remboursée par des ventes d'A400M à l'export, selon nos informations. Dans ce cadre, ils consentiraient à EADS des avances remboursables et/ou des prêts.

Ce qui pourrait satisfaire EADS, qui a déjà de son côté provisionné 2,4 milliards d'euros et a rajouté dans la négociation 800 millions d'euros supplémentaires. Les deux parties ont donc pas mal progressé. Sur les 5,2 milliards, il resterait 900 millions d'euros à trouver. Or, chez EADS, il y a les pragmatiques, qui estiment que le groupe devra faire un effort, et les jusqu'au-boutistes, qui veulent faire payer aux Etats l'ensemble des surcoûts restants. Pour les pragmatiques, partager les surcoûts à 50-50 entre EADS et les pays ne serait pas aberrant. On y est presque. EADS devrait débourser 600 millions d'euros et les Etats 300 millions.

Le groupe européen souhaite par ailleurs revoir une clause de l'ancien contrat, qui avait été indexé sur l'évolution du PIB. EADS serait favorable - on s'en doute - à une indexation sur l'inflation, voire sur la hausse des matières premières. Cette négociation n'a pas débuté. Les deux parties devraient se revoir la semaine prochaine. EADS espère que la prochaine réunion sera concluante, la date de publication des résultats d'EADS approchant (le 9 mars) tandis que les Etats se donnaient jusqu'à fin février.

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