Accord Safran-Thales : Hervé Morin tente une opération de la dernière chance

Par Michel Cabirol  |   |  213  mots
Le ministère de la Défense pourra-t-il relancer l'opération d'échanges d'actifs entre Safran et Thales ? Les deux patrons ont rendez-vous lundi à l'hôtel de Brienne.

Réunion de la dernière chance lundi 10 mai au ministère de la Défense - si elle est maintenue - pour les PDG de Safran et Thales, respectivement Jean-Paul Herteman et Luc Vigneron autour d'Hervé Morin, pour relancer une fois encore l'opération d'échanges d'actifs entre les deux groupes ou pour acter in fine l'échec de ce dossier. Ce serait vraisemblablement vers la seconde solution que l'on s'orienterait au grand dam d'Hervé Morin, sauf renversement de situation incroyable durant le week-end.

A savoir, Thales ne souhaite pas lâcher l'activité de calculateur de bord au profit de Safran, qui voulait devenir le champion français de l'avionique de l'aéronautique civile. En contrepartie, le groupe d'électronique, qui devait également céder ses activités de biométrie et de génération électrique, récupérait toute l'optronique (drones tactiques, capteurs, systèmes de missiles, modernisation des avions de combat) et la navigation inertielle de l'équipementier aéronautique. Mais tout ce beau meccano pourrait donc ne pas voir le jour.

Pour l'heure, la question est de trouver d'ici à lundi une solution pour une sortie satisfaisant tout le monde, notamment le ministre, qui s'est beaucoup investi dans ce dossier. Voudra-t-il faire payer cet échec à Thales ? Certains le pensent.