Zodiac rejette l'offre de rapprochement de Safran

Le spécialiste de l'aéronautique a déclaré qu'il ne donnera pas suite à l'offre de Safran. Zodiac assure qu'il est suffisamment solide pour assurer son développement de son propre chef.

Comme Olivier Zarrouati, son directeur général, l'avait évoqué en juin lors d'un entretien accordé à La Tribune, le Conseil de surveillance de Zodiac a annoncé dimanche qu'il ne donnerait pas suite à une proposition de rapprochement industriel faite par Safran. Dans un communiqué, Zodiac explique que le conseil de surveillance a décidé à l'unanimité qu'il "n'y avait pas lieu de donner suite à la proposition" de Safran après avoir entendu l'exposé du directoire sur le contenu industriel du projet.

Le conseil de surveillance avait examiné cette proposition lors de sa réunion du 9 juillet dernier. L'équipementier d'aéronautique a dit avoir considéré cette proposition comme "amicale" tout en jugeant qu'elle n'avait pas de sens.

Safran a confirmé dans un communiqué avoir écrit au président du Conseil de Surveillance de Zodiac en proposant l'étude d'un projet de rapprochement industriel des deux groupes.  "A ce stade, Safran prend note de la réaction du Conseil de Surveillance de Zodiac tout en demeurant convaincu de l'évidence de l'intérêt industriel et de la pertinence stratégique pour toutes les parties prenantes d'un rapprochement dans le contexte du mouvement inévitable de consolidation des équipementiers aéronautiques de premier rang", dit le communiqué.

Le directeur général de Zodiac Olivier Zarrouati a déclaré dimanche à des journalistes que la proposition ne contenait aucun détail financier tout en précisant que l'idée de Safran était d'offrir des actions sans toutefois exclure d'apporter du cash. Zodiac , a-t-il poursuivi, est suffisamment solide pour assurer son développement de son propre chef et dispose de "la confiance de ses banquiers." Le groupe a réalisé en juin trois acquisitions et il est à la recherche d'autres opportunités, a-t-il dit.

L'offre de Safran aurait été "destructrice de valeur" et les synergies proposées auraient été "modestes, voire extrêmement modestes". " Zodiac ne cherche ni partenaire ni adossement", a assuré Olivier Zarrouati. La société est contrôlée par plusieurs groupes familiaux, dont celle du président Didier Domange qui détient une participation de 17%.

Des rumeurs persistantes spéculaient depuis plusieurs semaines autour d'une fusion entre Zodiac, dont la capitalisation boursière représentait 2,2 milliards d'euros vendredi, et la branche équipements de Safran.

Depuis le début de l'année, l'action Zodiac a progressé de 37%, une hausse inférieure à celle du titre Safran qui s'est quant à lui adjugé 63%.  Olivier Zarrouati a précisé que son groupe n'avait pas l'intention de modifier ses perspectives, expliquant être dans une "zone de confort".
 

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