Avions ravitailleurs : Boeing prêt à baisser ses prix

Le Pentagone devrait prendre sa décision en pleine campagne pour les élections de mi-mandat. Si tel est le cas, les responsables d'EADS ne se font aucune illusion sur l'issue de la compétition.

Prêt à réduire ses coûts, Boeing est prêt à faire un nouvel effort financier pour remporter l'appel d'offre pour le renouvellement des avions ravitailleurs de l'US Air Force. Ce contrat, qui porte sur 179 appareils, est estimé à près de 35 milliards de dollars. Le gouvernement demande généralement une dernière modification des offres et si c'est le cas, "nous y répondrons", a déclaré ce mardi Dennis Muilenburg, responsable de la branche d'armement de Boeing.

Le Pentagone a avancé de quelques semaines le choix pour ses futurs ravitailleurs, entre le B767 de Boeing et le KC-45 d'Airbus (également connu sous le nom de A330 MRTT). La décision devrait ainsi tomber en pleine campagne pour les élections de mi-mandat, qui doivent permettre de renouveler une partie du Congrès. Si tel est le cas, les responsables d'EADS ne se font aucune illusion sur l'issue de la compétition.

C'est la troisième fois que le Pentagone procède à cet appel d'offres pour remplacer sa flotte d'avions ravitailleurs KC-135, dont l'âge moyen avoisine 50 ans. Le contrat figure depuis plusieurs années parmi les priorités des projets d'équipement de l'armée de l'air. Le premier appel d'offres avait échoué en 2004 à l'issue d'un scandale qui avait conduit en prison le numéro deux des achats d'armements de l'Air Force et un ex-directeur financier de Boeing.

EADS et Northrop Grumman avaient par la suite remporté en février 2008 le deuxième appel d'offre. Mais cette décision avait elle aussi été annulée suite à une plainte de Boeing. Les deux alliés avaient par la suite accusé l'administration américaine d'avoir reformulé le cahier des charges de manière à favoriser leur concurrent, provoquant le retrait de Northrop début mars.

Pour calmer les critiques européennes, le Pentagone avait prolongé de 60 jours le délai de remise des offres alors que les responsables d'EADS en réclamaient 90. Après le retrait de son partenaire, EADS a entamé des discussions avec de potentiels partenaires américains. Le groupe européen d'aéronautique préfère désormais avoir à ses côtés une équipe de plus de 200 sous-traitants américains.

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