Du jamais vu pour une entreprise cotée en Bourse où la transparence s'impose. Alors que Geci International indiquait vendredi que l'Etat se désengageait du programme d'avions Skylander, un avion à hélices capable de se poser sur des terrains difficiles, le ministère des transports a indiqué ce mercredi à l'AFP que l'Etat n'abandonnait pas le projet. "Quoi que dise Geci à aucun moment l'Etat ne se désengage", a assuré le ministère des Transports à l'agence. "L'Etat soutient et examine, à côté d'autres investisseurs privés, la possibilité de soutenir davantage le développement de ce projet." Geci, qui vendredi annonçait que les pouvoirs publics revenaient sur leur engagement financier à la suite d'un audit assurant que une enveloppe nécessaire plus importante que les prévisions initiales, n'a pas souhaité faire de commentaires.
L'action fait des montagnes russes
Le sort du projet a été abordé mercredi lors d'une réunion au ministère des Transports. L'Etat devait initialement investir 60 millions d'euros, dont la moitié via une prise de participation du Fonds stratégiques d'investissement (FSI), son bras armé en matière d'acquisition. Il ne va "pas investir tout seul", mais "aux mêmes conditions qu'un investisseur privé" et "dans certaines limites", à savoir jusqu'à 60 millions d'euros et 50% du projet, a précisé le ministère des Transports. Le directeur général du FSI, Jean-Yves Gilet, a également insisté sur le fait que son institution ne soutiendrait qu'un "projet industriel solide et viable".
Qui dit vrai dans cette histoire ? Pourquoi l'Etat a mis cinq jours avant de réagir ? Les conséquences en Bourse sont très importantes. L'action de Geci International a été suspendue vendredi, puis a plongé de plus de 27% mardi, avant de rebondir de 26,20% ce mercredi et de clôturer à 2,36 euros.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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