Armement : la France de retour en Libye

Depuis la fin de l'opération Harmattan, la France a signé deux contrats d'armement en Libye, dont l'un porte sur la remise en état de deux bâtiments de guerre de la marine libyenne par DCNS.
Copyright Reuters

Près de huit mois après la fin de l'opération Harmattan, Paris a signé, selon nos informations, deux contrats de défense avec Tripoli, qui illustrent les bonnes relations entre les deux pays, et plus particulièrement entre la France et le Conseil national de transition (CNT) qui dirige la Libye depuis la chute du régime Kadhafi en octobre 2011. Ce sont les premières commandes pour des industriels français de l'armement... et les dernières avant les élections du 7 juillet pour la création d'une assemblée constituante - les premières depuis plus de 40 ans.

Le premier contrat concerne la société de conseil, Défense conseil international (DCI), et plus précisément sa filiale navale Navfco, chargée d'aider au déminage des ports libyens. Interrogé par "latribune.fr", DCI dément être présent en Libye. Selon le ministère de la Défense, "DCI participe en effet à un certain nombre d'activités avec les nouvelles autorités libyennes en accompagnement de l'EMA (Etat-major des armées) et la DGA DI (direction générale de l'armement) qui sont aujourd'hui organisés dans le cadre formel du Comité franco-libyen. Cela rentre dans le cadre de ce que sait faire DCI, à savoir essentiellement de la formation. Il n'y a en aucun cas une activité industrielle".

DCNS a également signé un contrat de remise en état de deux navires de guerre libyens, qui ont échappé aux bombardements de l'aviation de l'Otan pour un contrat évalué entre 16 à 20 millions d'euros. Il s'agit des BÂtiments de TRAnsport Léger, les BATRAL qui appartiennent à une classe de bâtiment de débarquement de taille moyenne et de conception française. Le premier de ces navires est arrivé dans le port de Toulon il y a une quinzaine de jours avec un équipage d'une quarantaine de marins libyens. Le second devrait rallier la rade de Toulon vers la fin de l'année.

Des OPV en Libye ?

A plus long terme, DCNS viserait la vente de deux à quatre OPV  (Offshore Patrol Vessel) de la famille Gowind, qui ont été développés sur fonds propre par le groupe naval. Cette acquisition par Tripoli servirait à lutter contre les pratiques illicites en mer, en constante augmentation : terrorisme, trafic de drogue, pêche illicite, immigration illégale. Premier OPV de la Marine nationale, l'Adroit, qui a été construit sur fonds propres par DCNS, a récemment fait escale en Libye.
 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 5
à écrit le 19/09/2012 à 13:32
Signaler
voila une première justification de l'intervention francaise vendre des canons

à écrit le 21/06/2012 à 11:45
Signaler
L'aberration, l'idiotie, l'imbécilité primaire et majeure sont en marche. Au lieu de parler développement de l'éducation, de l'agriculture, etc, on parle armement. Que Dieu ait pitié de nous !

le 21/06/2012 à 13:50
Signaler
collectivement je ne sui pas sur que nous méritions sa pitiés, en voyant de telles abérrations.

à écrit le 21/06/2012 à 10:32
Signaler
à regarder la libye de près c'est surement des armes dont ils manquent le plus à l'heure actuelle... LOL

à écrit le 21/06/2012 à 8:22
Signaler
faut pas les aider les Libyens avec des armes... c'est le commerce de la mort. stop

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.