A moins de 48 heures du début de la grève du 15 août des pilotes d'Easyjet basés en France, le bras de fer continue entre la direction et le syndicat national des pilotes de lignes (SNPL), à l'origine jeudi de l'appel à la grève non seulement pour le 15 août mais aussi les 17 et 19 août. Interrogé par La Tribune, Easyjet déplore que les pilotes qui "l'ont notifié d'un mouvement de grève pour le 15 août aient choisi de confirmer leur mouvement social plutôt que de revenir à la table des négociations". Les négociations portent sur les augmentations salariales. Les pilotes ont refusé la hausse des 2,08% proposée par la direction. Ils demandent plus de 3% et un bonus représentant 2% de la rémunération annuelle.

Dialogue de sourds

Porte-parole du SNPL, Didier Bourguignon confirme qu'il n'y "a pas de négociation en cours". Il y a eu certes un contact "informel" avec un responsable de la compagnie basé au siège de Luton (à côté de Londres), mais rien qui laisserait augurer d'un déblocage du conflit. "Nous n'avons pas changé de position, nous attendons une proposition de la direction", explique t-il à La Tribune.

Easyjet maintient son programme de vols

Si la direction fait état d'une « faible proportion » de pilotes prêts à aller au conflit , l'appel à la grève semble néanmoins bien suivi à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaule sur la plus grosse base d'Easyjet dans l'Hexagone. « Il y a une forte mobilisation à Roissy. Plus de 65% ont suivi l'appel à la grève », confie Didier Bourguignon. A Orly, la mobilisation est un peu moins forte, « entre 40 et 50% », selon lui.

Malgré le mouvement, la compagnie « prévoit malgré tout d'assurer l'intégralité de son programme de vols en France ce là (le 15 août, ndlr) et met tout en œuvre pour réduire l'impact de ce mouvement sur les passagers ».