La Norvège avait commandé 14 hélicoptères du consortium européen NH Industries pour équiper sa marine et ses garde-côtes en 2001. La transaction devait s'élever à 6,3 milliards de couronnes (858 millions d'euros au cours d'aujourd'hui) mais, dix ans plus tard, un seul appareil a été livré.
"Nous avons été patients mais la patience a ses limites", a déclaré Espen Barth Eide, le ministre de la Défense, vendredi .
En "dialogue étroit" avec NH Industries pour obtenir des garanties qu'ils livreront "conformément à un nouveau calendrier qui passe sur les six ans de retard" la Norvège ne "tolérera pas de nouveau délai" a précisé Espen Barth Eide, pour qui "la patience a ses limites." Si NH Industries ne fournissait pas au cours du semestre actuel les deux appareils prévus par le nouveau calendrier, Oslo considérerait qu'il y a rupture de contrat de la part du consortium et renoncerait à sa commande.
Le NH-90 "reste notre plan A. On espère et on croit que ça ira mais on a aussi accumulé tant d'inquiétudes, dues aux retards, que nous avons décidé d'examiner les alternatives de sorte qu'on ne reparte pas de zéro si tout tombe à l'eau", a-t-il ajouté. Les diverses évaluations effectuées pointent vers le Seahawk de l'américain Sikorsky, a précisé le ministre. Selon lui, la Norvège a déjà obtenu des compensations pour les retards, sous forme d'équipements et prestations supplémentaires, plutôt que des réparations financières.
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