Hydroliennes : DCNS a le feu vert pour prendre le contrôle de la start-up OpenHydro

Le groupe naval DCNS a reçu vendredi le feu vert de son conseil d'administration, qui s'est réuni vendredi après-midi, pour prendre le contrôle début 2013 du fabricant irlandais d'hydroliennes OpenHydro.
Copyright Reuters

Ce n'était pas gagné d'avance. Le groupe naval DCNS a reçu vendredi le feu vert de son conseil d'administration, qui s'est réuni vendredi après-midi, pour prendre le contrôle début 2013 du fabricant irlandais d'hydroliennes OpenHydro. Le niveau de la participation qu'obtiendra DCNS n'a pas encore été arrêtée et la prise de contrôle effective devrait intervenir au cours du premier semestre 2013, a expliqué à l'AFP un porte-parole, sans donner de détail financier. "Cette opération positionnera DCNS comme un leader mondial dans les énergies marines renouvelables", a-t-il déclaré. Selon nos informations, Thales n'était pas initialement favorable à cette opération. Le groupe d'électronique souhaitait que DCNS soit accompagné d'un partenaire pour prendre le contrôle de cette start-up.

Après avoir injecté, début 2011, 14 millions d'euros en échange de 8 % du capital, DCNS a poursuivi son offensive fin 2011 en mettant la main sur 3,16 % supplémentaires pour un montant de 3,7 millions d'euros. Soit 17,7 millions d'euros au total. En moins d'un an, DCNS est devenu le partenaire industriel de référence d'OpenHydro, dont il soutient les opérations sur le projet d'hydrolienne pilote (0,5 MW) d'EDF opérationnelle depuis octobre 2011 à Paimpol Bréhat (Côtes d'Armor).

Diversifiation vers les énergies marines

DCNS, groupe français de construction navale militaire détenu à 65 % par l'Etat français et à 35 % par le groupe d'électronique Thales, cherche à se diversifier dans de nouveaux métiers autour de la mer, dont les énergies marines, dans le cadre de sa stratégie de croissance qui prévoit un doublement de son chiffre d'affaires entre 2010 et 2020. Dans cette optique, le groupe était entré l'an dernier au capital du fabricant irlandais d'hydroliennes (turbines électriques sous-marines). Le groupe détient actuellement 11 % d'OpenHydro, et dispose d'une option expirant à la fin de l'année, qui lui permet de monter à son capital et d'en prendre le contrôle.

Le PDG de DCNS, Patrick Boissier, avait indiqué à plusieurs reprises ces derniers mois avoir l'intention d'exercer cette option, et faisait campagne en ce sens auprès de ses actionnaires, l'Etat et Thales. DCNS espère ainsi jouer un rôle de premier plan dans le développement des énergies marines en France, un secteur en pleine effervescence et dont l'Etat encourage le développement dans l'espoir de faire émerger une nouvelle filière industrielle.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 5
à écrit le 15/12/2012 à 14:10
Signaler
Cette technique a un peu plus de pertinence que l'éolien. Cependant ici, il s'agit de faire manger aux actionnaires installés les salaires de centaines d'ingénieurs, ceux de la société d'une part mais aussi ceux des agréments "crédit d'impôt recherch...

à écrit le 15/12/2012 à 13:40
Signaler
Pourquoi DCNS est allé investir dans une start-up irlandaise, alors qu'il existe une société bretonne, Sabella, qui est spécialisée dans ce domaine ? Manquons nous de compétence dans ce secteur, avec pourtant les écoles d'ingénieurs ENSTA Bretagne, C...

le 16/12/2012 à 18:06
Signaler
je ne connais pas le detail, mais cette entreprise n'etait peut etre pas a vendre... de plus en general la conccurrence engendre le developpement technologique non?

à écrit le 15/12/2012 à 10:12
Signaler
Au fait, ils l'ont récupéré l'hydrolienne tombée au fond de la rade de Brest ?

à écrit le 15/12/2012 à 8:27
Signaler
En voila une bonne idée ! Assurement un projet d avenir et un PDG tres intelligent.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.