Dassault Aviation : Charles Edelstenne cède le manche

C'est ce mardi vers la mi-journée que le successeur de Charles Edelstenne va être désigné à la tête de l'avionneur tricolore. Deux favoris sont en lice : Loïk Segalen, directeur général en charge des affaires économiques et sociales, et Eric Trappier, directeur général en charge de l'international.
Le PDG de Dassault Aviation Charles Edelstenne passe la main Copyright Reuters

Le monde de l'aéronautique militaire et civile aura le regard tourné ce mardi à la mi-journée vers la colline de Saint-Cloud, fief de la maison Dassault où est implanté le siège de l'avionneur tricolore, constructeur des avions de combat, Mirage et Rafale. Un conseil d'administration doit désigner le successeur de Charles Edelstenne, qui a présidé sans partage pendant douze ans aux destinées de Dassault Aviation. Avec beaucoup plus de succès que d'échecs. Qui va succéder à cet homme de confiance de Serge Dassault? Deux hommes de la maison se disputent son fauteuil, deux hommes au profil radicalement différent, le directeur général en charge de l'international, Eric Trappier, et le directeur général chargé des affaires économiques et sociales, Loïk Segalen. Certains observateurs parient sur un troisième homme venant de l'extérieur. Mais, selon toute vraisemblance, le successeur viendra de l'interne. Les observateurs avertis du groupe parient sur Loïk Segalen. Mais pour l'heure le secret est très bien gardé. Même EADS, pourtant actionnaire à 46% mais détesté par Charles Edelstenne, n'avait pas été informé la veille du conseil d'administration du nom du successeur.

De Saint-Cloud au Rond-point des champs-Elysées

Une chose est sûre, le nouveau patron de Dassault Aviation devra composer avec Charles Edelstenne, contraint de se retirer car rattrapé par son âge. Il fêtera ses 75 ans, le 9 janvier 2013. Qu'on se le dise, Charles Edelstenne -en pleine forme- ne renoncera pas du jour au lendemain à s'occuper des affaires de Dassault Aviation. Il y veillera du rond-point des Champs-Elysées, lieu historique de la maison Dassault où est logée la holding Groupe industriel Marcel Dassault (GIMD). Un bureau l'attend et surtout il garde la confiance de Serge Dassault, qui s'est toujours appuyé sur lui pour diriger le groupe. Forcément, Eric Trappier ou Loïk Segalen vont souffrir de la comparaison au début de leur mandat. Le premier parcourt une petite partie du monde car seuls quelques pays peuvent s'offrir le Rafale. De préférence au Moyen-Orient et en Asie. Il est d'ailleurs un des très bons connaisseurs de l'Inde, qui négocie l'achat de 126 Rafale depuis le début de l'année 2012, et de ses rouages. Une vraie école de la patience que le médiéviste qu'il est maîtrise. Le second, moins connu, marche dans les pas de Charles Edelstenne. Ce conseiller financier (1990-1998), amateur de voile comme tout bon Breton qui se respecte, a su gravir discrètement les échelons de la maison Dassault à l'image de son mentor.

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Commentaires 2
à écrit le 18/12/2012 à 13:26
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"les observateurs avertis du groupe parient sur Loïk Segalen." il va falloir revoir vos sources M. Cabirol....

à écrit le 18/12/2012 à 11:46
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Cela fait longtemps que la société Dassault branle dans le manche avec ou sans pilote dans l'avion!

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