Pourquoi Airbus va faire mieux en 2013 qu'en 2012

Sauf accident, l'avionneur devrait faire bien mieux en 2013 qu'en 2012. Car la région Asie-Pacifique demeure un marché en forte croissance et c'est là où Airbus a en commande le plus grand nombre d'avions à livrer. Il pourra également compter sur la montée en puissance des appareils militaires et sur le développement des services.
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Airbus peut-il faire mieux en 2013 qu'en 2012 ? S'agissant des livraisons, le PDG d'Airbus, Fabrice Brégier, vise en 2013 plus de 600 livraisons, dont 25 A380 (contre 30 en 2012). Pour autant, il s'est montré pour le moins prudent en termes d'objectifs en raison des tensions sur la chaîne des fournisseurs dont il veut améliorer les performances. Sauf accident, il y parviendra. Car depuis 2005, Airbus bat année après année ses records de livraisons. En 2012, l'avionneur européen a explosé le nombre d'appareils livrés... Depuis 2002, Airbus a régulièrement augmenté ses livraisons, passant de 303 appareils remis aux compagnies à 588 en 2012. Soit un bond de 94 % (285 avions livrés supplémentaires sur une période de onze ans).

Entre 2011 et 2012, il a réussi à augmenter de 10 % sa production passant de 534 à 588 en dépit d'alertes très sérieuses sur la chaîne des sous-traitants, qui vont encore perdurer ces prochaines années en raison de la probable montée en cadence de l'avionneur. Mais les défis sont tels que l'on voit mal Airbus ne pas mettre sous surveillance étroite la supply chain, sa chaine de fournisseurs. D'ailleurs, son PDG Fabrice Brégier est très conscient du danger. "Sécuriser la supply chain est un objectif prioritaire", avait-il affirmé en décembre. 

L'Asie, moteur de croissance d'Airbus

En 2013, l'Asie-Pacifique sera la région où Airbus va livrer le plus d'appareils en 2013 (24 %), devant les loueurs (23 %), l'Europe (14 %) et la Chine (13 %). Loin devant l'Amérique du nord (9 %), l'Amérique latine (7 %), le Moyen-Orient (6 %) et l'Afrique (2 %). C'est le cas depuis trois ans. C'est aussi en Asie-Pacifique que l'avionneur détient le plus grand nombre d'appareils dans son carnet de commandes (35 %). Soit 1.653 avions à livrer aux compagnies asiatiques sur un total de 4.682 appareils dans son carnet de commandes. Très loin devant les loueurs (20 %), l'Europe (14 %), l'Amérique du nord (10 %), le Moyen-Orient (9 %) et l'Amérique latine (8 %). Enfin, selon Airbus, l'Asie-Pacifique a un besoin de 9.620 nouveaux avions transportant des passagers sur les 20 prochaines années, soit plus d'un tiers de la demande mondiale (27.347 appareils). 

En outre, l'A320 NEO, qui détenait 62 % de parts de marché face au B737 MAX (1.734 contre 1.046) fin 2012, continue d'intéresser les compagnies aériennes. De nouvelles commandes du NEO, qui devrait être mis en service en 2015, pourraient être annoncées dans les prochaines semaines, notamment au salon aéronautique du Bourget en juin prochain, où Airbus aime dominer son rival Boeing. En outre, l'A330, un appareil très fiable au niveau opérationnel, continue de rencontrer un bon accueil face au B787... et en attendant l'A350. Airbus devra assurer la montée en cadence de l'A330 (actuellement 9,5 par mois), qui devrait monter à 10 au deuxième trimeste et à 11 à l'automne 2014.

La montée en puissance des appareils militaires et des services

Airbus pourra également compter dès 2013 sur la montée en puissance des programmes d'avions militaires (220 appareils en carnet de commandes fin 2012), notamment l'A400M (174) et les avions ravitailleurs MRTT (17). L'avionneur devrait livrer quatre avions de transport militaire A400M cette année à la France et à la Turquie. Au total, Airbus Military, qui prévoit d'engranger 30 nouvelles commandes d'appareils militaires en 2013 (contre 32 en 2012 : 28 C295 et 4 CN235), livrera 30 appareils cette année (contre 29 en 2012).

Enfin Airbus compte également poursuivre son développement dans les services. Pour cela, il dispose d'une flotte de 7.500 appareils en service. Toutes les deux secondes un Airbus décolle ou atterrit. Soit environ 20.000 vols par jour opérés par 500 clients. L'avionneur toulousain veut donc fortement augmenter son chiffre d'affaires dans le domaine des services, à l'image de ce qui se fait déjà chez les hélicoptéristes, qui proposent à leurs clients aussi bien militaires que civils le maintien en condition opérationnelle (MCO) des appareils vendus. Et ce marché est appelé à croître rapidement sur les huit prochaines années. Selon le cabinet de consultants américains AlixPartners, il devrait progresser de 3,7 % par an pour atteindre 61 milliards de dollars en 2019.

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Commentaires 3
à écrit le 12/03/2013 à 14:40
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Quelqu-un a-t-il déjà pensé à mettre des parachutes sur un avion gros porteur??

à écrit le 23/01/2013 à 8:27
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je pense que la raison principale derriere la potentielle montee en puissance d'Airbus en 2013, ce sera surtout le flop du 787 dreamliner

à écrit le 22/01/2013 à 18:46
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Allez Airbus, allez Airbus, allez...

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