Le Boeing 787 bientôt autorisé à revoler

Trois mois après l'interdiction de vol des Boeing 787 la solution aux problèmes de surchauffe des batteries lithium-ion observés sur deux appareils début janvier devrait être validée très prochainement par la direction de l'aviation civile américaine. Qatar espère faire revoler toute sa flotte fin avril. L'enjeu pour Boeing est de savoir si les mêmes spécificités techniques de l'avion seront maintenues.
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Trois mois après l'interdiction de vol du Boeing 787, Boeing est en train de voir le bout du tunnel. La solution aux problèmes de surchauffe des batteries lithium-ion observés sur deux appareils début janvier devrait être validée très prochainement par la FAA , la direction de l'aviation civile américaine. Probablement en début de semaine prochaine au regard de l'optimisme de certains clients, forcément tenus informés de l'évolution du dossier. Ainsi, Akbar Al Baker, le directeur général de Qatar Airways, a-t-il espéré jeudi que ses cinq Boeing 787 reprendront du service dès la fin avril. Ceci en raison des tests sur l'avion effectués apparemment avec succès par Boeing. Si la modification apportée par ce dernier n'avait pas été suffisante, la FAA n'aurait pas autorisé les tests, a fait remarquer Akbar Al Baker. Boeing a, vendredi 5 avril, achevé les tests destinés à garantir que le système de sécurité corrigé de l'appareil empêchera les batteries lithium-ion de l'avion de connaître des accès de surchauffe, voire de prendre feu. La mise en place de la solution serait assez simple à installer. Mardi, United évoquait une reprise des vols en 787 le 31 mai.

Les mêmes specificités techniques
Pour autant, comme le souligne Yan Derocles, analyste chez Oddo Securities, "l'enjeu de cette recertification pour Boeing est de savoir si le feu vert maintiendra les mêmes spécificités techniques, notamment en termes de règles ETOPS". Ces dernières déterminent le temps de trajet maximum vers un aéroport de déroutement que doit respecter un avion biréacteur tout au long de son chemin pour pouvoir se dérouter en cas de problème. Ces règles déterminent de fait les routes aériennes qu'emprunteront les avions, notamment les routes océaniques. De fait, dans la mesure où elles conditionnent la durée des vols, elles ont un impact commercial important. Le Boeing 787 dispose d'un ETOPS 180. C 'est-à-dire qu'en survolant l'océan Pacifique, l'équipage doit emprunter un itinéraire durant lequel l'avion sera toujours positionné à 3 heures maximum d'un aéroport de déroutement. Si la FAA réduisait cette spécificité (ETOPS 120), cela poserait un sérieux problème pour les compagnies assurant des vols transpacifiques ou transatlantiques.

Pour rappel, ce sont 50 appareils appartenant à huit compagnies (All Nippon Airways, Japan Airlines, LOT, Air India, Ethiopian Airlines, Qatar Airways, United, LAN) qui sont aujourd'hui cloués au sol.

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Commentaires 2
à écrit le 14/04/2013 à 14:24
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Très bien, ouf, on respire. Entre-temps tous les pilote qualifiés sur cet appareil se sont recyclés sur des avions Airbus.

à écrit le 13/04/2013 à 11:11
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http://stallwarning.wordpress.com/

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