La Chine veut se mettre à l'abri des espions grâce à un satellite "quantique"

Par latribune.fr  |   |  249  mots
Le lancement de Mozi a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi à Jiuquan, dans la province de Gansu.
Le lancement du satellite Mozi va permettre à la Chine d'expérimenter une nouvelle forme de cryptage des communications.

Et si la Chine avait trouvé la parade aux interceptions et à l'espionnage à grande échelle ? L'agence officielle Chine nouvelle a annoncé mardi le lancement d'un satellite à communication quantique. Cette percée technologique, si elle fonctionnait, pourrait permettre au pays de déployer un système -  a priori inviolable - de communications cryptées.

Concrètement, ce satellite, baptisé Micius en l'honneur d'un philosophe chinois du Ve siècle av J.C doit permettre à Pékin de communiquer sans risque : le système se base sur l'envoi de photons - une "particule fondamentale" du champ électromagnétique. Selon Chine nouvelle, ils s'autodétruisent en cas de tentative d'interception, rendant impossible l'espionnage.

La distance en question

La technologie, validée sur de courtes distances, n'a cependant jamais été testée sur des communications longues distances. Le pari de Pékin est de réussir à envoyer des données cryptées à 2.500 kilomètres de là, à Urumqi dans la région du Xinjiang.

Pour le responsable en chef du projet, Wang Jianyu, cité par l'agence, la communication quantique nécessite un réglage extrêmement fin. "Ce sera comme lancer une pièce de monnaie d'un avion volant à 100 kilomètres d'altitude et espérer qu'elle vienne se ficher exactement dans la fente d'une tirelire-cochon en rotation" a-t-il expliqué.

Cette technologie est un objectif crucial pour la Chine, qui l'a incluse dans son nouveau plan quinquennal publié en mars. Le pays espère développer un réseau de communication quantique vers 2030.

(Avec AFP)