Le lanceur russe Proton démontre à nouveau sa fiabilité

La Russie a procédé avec succès au lancement d'une fusée Proton M, qui a mis en orbite un satellite militaire russe.
C'est le 414e lancement de Proton depuis le vol inaugural en juillet 1965.

Et de deux ! La Russie a procédé avec succès dans la nuit de mercredi à jeudi depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan au lancement d'une fusée Proton M qui a mis en orbite un satellite militaire, a annoncé le ministère de la Défense russe. Il s'agit du deuxième lancement d'un lanceur Proton depuis la découverte en mars de défauts sur la plupart des moteurs produits pour les lanceurs de ce type. En juin, Proton, concurrent d'Ariane 5, avait déjà mis sur orbite un satellite américain de télécommunications, Echostar 21.

"Le lancement d'une fusée Proton-M a eu lieu avec succès depuis le cosmodrome de Baïkonour pour le compte du ministère de la Défense", a déclaré un porte-parole de l'armée, cité par les agences de presse russes.

C'est le 414e lancement de Proton depuis le vol inaugural en juillet 1965, et le 100e pour la version Proton M opérée par International Launch Services (ILS), une société de droit américain dont le siège est à Reston en Virginie, près de Washington DC mais majoritairement détenue par Khrunichev Space Center de Moscou. Créé en juin 1995, l'opérateur russo-américain ILS, l'un des principaux fournisseurs de services de lancement pour l'industrie satellitaire mondiale, exploite différentes versions de Proton (Proton Breeze M, qui peut lancer jusqu'à 6,4 tonnes, Proton Medium, Proton Light) ainsi que le futur lanceur russe Angara 1.2 commercialisé depuis juillet 2015. En août 2016, ILS a annoncé avoir signé le premier contrat de lancement Angara 1.2 avec l'Institut de recherches aérospatiale sud-coréen (KARI) pour le satellite KOMPSAT-6 depuis le cosmodrome de Plesetsk en Russie.

Huit échecs en dix ans

Si la Russie est le seul pays en mesure d'envoyer des hommes sur la Station spatiale internationale (ISS), une série d'échecs a rappelé ses difficultés touchant notamment Proton, exploitée depuis 1965 et amenée à être remplacée par le nouveau lanceur Angara. Le lanceur russe a subi huit échecs en dix ans. En outre, les autorités spatiales russes avait annoncé fin mars avoir découvert des défauts sur la plupart des moteurs produits pour les Proton lors de contrôle décidés à la suite d'une série d'incidents embarrassants.

Les contrôles ont notamment été effectués après la chute du vaisseau-cargo Progress censé ravitailler l'ISS le 1er décembre en raison d'un problème sur le moteur de sa fusée de lancement Soyuz. Les moteurs des Soyuz sont assemblés dans la même usine que ceux des Proton, à Voronej, à 500 km au sud de Moscou.

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