
Ni arrêté, ni même suspendu... Le contrat Donas d'un montant de trois milliards de dollars signé par l'Arabie Saoudite (le financier), le Liban (le client) et la France (le vendeur) va se poursuivre. Avec néanmoins une nuance de taille comme l'a annoncé samedi lors d'une visite à Paris le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al Jubeir : "Les contrats seront bien appliqués mais le destinataire sera l'armée saoudienne". Et non plus l'armée libanaise. En 2014, Ryad avait signé pour le compte du Liban 31 contrats avec une vingtaine de groupes français, par l'intermédiaire d'ODAS, une société qui intervient essentiellement dans le royaume pour le compte de l'Etat français.
"Nous sommes face à une situation où les décisions du Liban sont captées par le Hezbollah. (Les armes) iront à l'Arabie saoudite, pas au Hezbollah", le mouvement chiite favorable à l'Iran, a expliqué Adel al-Jubeir.
"Les discussions se poursuivent entre la France et l'Arabie Saoudite pour la continuation du contrat Donas", avait-on expliqué de source proche du dossier ces derniers jours à La Tribune. Entre Paris et Ryad, il y a eu quelques allers-retours de responsables français ces deux dernières semaines pour clarifier la position saoudienne et faire entendre celle de la France. Clairement les ponts n'ont pas été coupés entre les deux pays mais le courrier de Ryad reçu par Bercy le 19 février a jeté un froid sur les relations bilatérales. Notamment les milieux politiques français étaient agacés par l'attitude de Ryad : ils considéraient que Paris avait beaucoup soutenu politiquement Ryad sur la scène internationale ces derniers mois sans pour autant recueillir de contreparties économiques. A droite, on poussait pour un rééquilibrage des relations de la France et les autres pays du Moyen et Proche Orient.
La pression de Ryad sur Beyrouth
Pour l'Arabie Saoudite, explique-t-on à La Tribune, les livraisons des armes françaises à Ryad est aussi une façon de mettre la pression sur le gouvernement libanais pour qu'il s'éloigne de l'influence du Hezbollah. Le différend entre Beyrouth et Riyad est apparu en janvier, lorsque le Liban a refusé de voter un communiqué arabe condamnant les attaques de représentations diplomatiques saoudiennes en Iran après l'exécution d'un dignitaire chiite par le royaume wahhabite. Le porte-parole officiel à l'agence saoudienne SPA avait déploré les "campagnes politiques et de presse inspirées par le Hezbollah contre l'Arabie saoudite" et ses "actes terroristes contre les nations arabe et musulmane".
Au Liban donc de s'émanciper de l'influence du Hezbollah. En donnant des gages à l'Arabie Saoudite, il pourrait in fine recevoir les équipements militaires français à travers le contrat Donas, qui prévoit la livraison d'armes pour un montant de 2,1 milliards de dollars et 900 millions pour leur entretien.
Des moyens considérables
Le programme d'aide saoudien destiné à moderniser l'armée libanaise prévoit la livraison de différents types d'armement fabriqués par les industriels français. La première livraison est intervenue en avril 2015. La France a alors livré 48 missiles antichar Milan prélevés sur les stocks de l'armée française. Une série d'autres équipements - appareils de vision nocturne, véhicules blindés et légers, drones légers, moyens de déminage - devaient être initialement livrés en 2015 mais ce calendrier n'a pas été tenu.
Au total, 250 véhicules de combat ou de transport de troupes (Renault Trucks Defense), sept hélicoptères Cougar (Airbus helicopters), trois corvettes (CMN) équipées de missiles Mistral (MBDA), de l'artillerie comme 24 canons autotractés Caesar (Nexter Systems) et des équipements de reconnaissance, interception et communication (Thales) doivent être livrés dans les prochaines années, selon le schéma présenté en 2015.
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[ DIAPORAMA ] Ventes d'armes: les plus gros contrats passés sous l'ère Hollande (au 26.04.2016)
le hezbollah attaque une patrouille israélienne, l'armée de ce pays attaque le Liban.
dieu sait pourtant que c'est l'un des rares pays à se battre, souvent avec succès, contre les islamistes et apparentés. on punit le Liban parce qu'il n'est pas maître de son destin. la France doit dénoncer le contrat donas. les armes doivent aller à ceux qui se battent contre les jihadistes et non à ceux qui s'en serviront pour d'autres desseins
Qu'on m'explique, dans ces conditions, pourquoi on ne décernerait pas également la légion d'honneur à Bachar Al Assad ? Il n'a pas fait pire que les dirigeants Saoudiens.
Ce deux poids, deux mesures permanent est la démonstration que la vérité est autrement plus laide que celle que ce gouvernement nous présente : sauver la population d'un tyran, apporter la démocratie et j'en passe et des meilleures... Des histoires pour les petits enfants !
Plus le temps passe et plus on fait dans l'ignominie et le cynisme. A quand un vrai gouvernement, avec de vrais hommes politiques ?
On est habitué à avoir 5 millions de chômeurs, alors continuons.
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Rappel, le Liban est avant tout chrétien et la première langue enseignée est le français.
Les Chiites et les Sunnites y étaient à peu près aussi nombreux.
Mais c’est sans compter les millions de réfugiés palestiniens dans des camps qui espèrent une naturalisation et qui sont majoritairement sunnites. Et les chiites libanais et les chrétiens ne veulent pas que ces derniers soient naturalisés par peur de voir leur influence diminuer.
Raison de la guerre libanaise et naissance du Hezbollah, la branche ultra des chiites.
L’objectif du Hezbollah est clair et inchangé depuis sa création, islamiser toute la région, Liban, Jordanie, etc. Sa participation aux institutions libanaises est un simple camouflage pour faire semblant d’être démocratique. C’est évidement faux puisqu’il même une guerre impérialiste en Syrie, en Iran et au Yémen.
Le Hezbollah est un mouvement terroriste au même titre que l’EI.
En Syrie, depuis 2011, Assad (dictateur) et les alaouites, très minoritaire, s’allie avec des milices chiites et le Hezbollah pour combattre les opposants insurgés principalement sunnites. Les sunnites constituent les ¾ de la population syrienne. En clair, ils sont chez eux, gouvernés par une minorité alaouite et le clan totalitaire des Assad depuis des décennies. Une partie des sunnites syriens, bombardés par Assad et ses alliés, vont se refugier au Liban, comme en Turquie et en Jordanie. Dernier allié d’Assad, Poutine, qui vient en remettre une grosse couche, en bombardant principalement l’opposition au régime. Comme Poutine pratique la technique de la terre brulée, les civils ne sont pas épargnés par les bombardements et le rythme des flux de réfugiés accélèrent, que ce soit vers les nations voisines ou vers les nations occidentales.
Le bordel dans la région parce que :
1) La communauté internationale a failli sur le différent Palestine-Israël., Donc Hamas, Hezbollah,……
2) L’Iran ne cesse de vouloir augmenter son influence en Irak, en Syrie, en Jordanie, au Yémen et considère que tous les coups sont permis.
3) L’Arabie Saoudite ne teint pas à perdre du terrain et réagit (violement) comme au Yémen.
4) Israël, le Qatar, et la Turquie, jouent aussi depuis longtemps leurs partitions déstabilisatrices dans la région.
5) Les grands, Chine, Russie, Etats-Unis et Europe avec 2 blocs, Chine-Russie-Iran et US-UE-Arabie Saoudite, jouent aussi de leurs influences et ne veulent pas lâcher du terrain dans cette région géographiquement stratégique. Lien entre l’Asie et l’Afrique, ressources hydrocarbures et minières, les gros tuyaux y poussent partout et le trafic maritime y est intense de la Mer d’Arabie à la Mer Méditerranée, avec 2 points de passages cruciaux, Canal de Suez et Djibouti. Le stratégique détroit d’Hormuz n’est pas très loin non plus.
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Ceci étant, à la base, les chiites ne n’ont pas plus de droits au Liban que les sunnites et ils sont totalement minoritaire en Syrie, donc pas à leur place lorsqu’ils aident Assad à massacrer des sunnites.
Et pour finir, la population sunnite est plus importante que la chiite au Yémen, au Soudan et en Jordanie.
L’Iran essaie depuis toujours de gagner du terrain, avec la Chine et la Russie en toile de fond, et à un moment ou un autre, l’Arabie Saoudite et d’autres nations sunnites réagissent logiquement.
dans les main de el
car qui contole les finance de ce groupe