Le brasseur Inbev en deçà des attentes

Par latribune.fr  |   |  446  mots
Le premier brasseur mondial a vu son bénéfice net reculer au troisième trimestre, pénalisé par des coûts en hausse. Inbev confirme qu'il va boucler l'achat de son concurrent américain Anheuser-Busch d'ici la fin de l'année.

Le premier brasseur mondial, le belgo-brésilien Inbev, a vu son bénéfice net reculer au troisième trimestre. Le brasseur est pénalisé par des coûts en hausse. Toutefois le groupe a confirmé qu'il va bien boucler l'achat de son concurrent américain Anheuser-Busch d'ici la fin de l'année.
 

En attendant, le bénéfice net part du groupe d'Inbev a baissé de juillet à septembre de 13,9% sur un an à 447 millions d'euros. Les analystes tablaient au contraire sur une hausse de 2,3% à 531 millions, selon les données fournies par Inbev. Cela n'a pas pénalisé le titre en Bourse puisqu' à la Bourse de Bruxelles, l'action Inbev prenait 4,63% à 30,50 euros. 


Le groupe, qui compte aussi dans son portefeuille des marques comme Leffe ou Brahma, avait déjà prévenu début octobre que ses résultats du troisième trimestre seraient affectés par la hausse des coûts. Dans son communiqué, le groupe invoque les "pressions inflationnistes" et des pressions "sur les prix des matières premières". Les coûts de production d'Inbev sont affectés depuis plusieurs trimestres par les prix élevés des produits alimentaires, notamment les céréales, et de l'énergie. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) normalisé, qui sert d'étalon pour les prévisions internes, a cependant progressé de 4,7% à 1,393 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires a également augmenté, de 4,45%, à 3,946 milliards d'euros.


En volume, si les ventes totales ont progressé de 1,1% à 71,8 millions d'hectolitres, celles de bières se sont repliées de 0,8% à 61,6 millions d'hectolitres. Inbev a fait le pari de se concentrer sur ses marques "mondiales", "au potentiel de croissance plus élevé". Parmi elles, Stella Artois et Beck's affichent une croissance moyenne des ventes en volume de 8,1%.

Selon le directeur financier du groupe, Felipe Dutra, Inbev est  "sur les rails" pour boucler le rachat d'Anheuser-Busch d'ici à la fin de l'année, comme prévu. Des analystes ont exprimé des doutes récemment sur la capacité d'Inbev à tenir ce délai, dans le contexte de la crise financière qui a d'ailleurs obligé le groupe à reporter sine die une augmentation de capital de 9,8 milliards d'euros destinée à financer en partie l'acquisition.


L'offre d'Inbev valorise le propriétaire de la Budweiser à 52 milliards de dollars. L'opération doit permettre à Inbev de s'affirmer comme le leader incontesté du marché mondial de la bière, loin devant le britannique SABMiller. "Nous surveillons les marchés" et le groupe procédera à l'augmentation de capital quand il jugera "que cela est approprié", a indiqué M. Dutra, assurant que cela n'affecterait pas la finalisation de l'opération. Celle-ci doit encore être approuvée par les actionnaires d'Anheuser-Busch le 12 novembre, ainsi que par certaines autorités de la concurrence.