H&M fait mieux que prévu grâce à ses nouveaux marchés

Par latribune.fr  |   |  379  mots
Le géant suédois de l'habillement a dégagé un bénéfice net supérieur aux attentes au deuxième trimestre de son exercice, mais à données constantes, ses ventes reculent encore.

Le troisième vendeur de vêtements mondial continue d'afficher une bonne santé malgré la crise. Au deuxième trimestre de son exercice décalé, clos fin mai, il a dégagé un bénéfice net de 4,2 milliards de couronnes (374 millions d'euros), en hausse de 6% sur un an. C'est mieux que ce que prévoyaient les analystes, qui tablaient sur un profit médian de 4,15 milliards de couronnes.

Dans la zone euro, où H&M (Hennes & Moritz) réalise la moitié de son chiffre d'affaires, le suédois a bénéficié d'un effet de change non négligeable. Depuis un an, la monnaie européenne a gagné 17% face à la couronne suédoise. Le groupe minimise l'effet positif des variations monétaires en rappelant que dans le même temps, ses coûts de couverture monétaire ont pesé sur son bilan.

Sur le deuxième trimestre, le taux de marge brut du groupe, un indicateur clé pour observer le contrôle des coûts de l'entrepris, s'établit à 61%, soit plus que les 60,2% attendus par les analystes. Le bénéfice d'exploitation est lui aussi supérieur aux attentes, à 5,8 milliards de couronnes (527 millions d'euros), en hausse de 10% sur un an, contre 5,7 milliards attendus par les analystes.

Au premier semestre de son exercice, H&M a poursuivi sa politique de développement importante en ouvrant 93 points de ventes pour seulement neuf fermetures. Ses ventes ont donc grimpé de 23% au deuxième trimestre, à 26,5 milliards de couronnes (2,4 milliards d'euros). Mais là encore, il convient de relativiser ce chiffre. Exprimé en devises locales, c'est-à-dire si on lui retire "l'effet devises", la hausse n'est plus que de 8% sur un an.

Les ventes dans les nouveaux marchés du groupe, le Japon et la Russie ont "dépassé ses attentes", selon un communiqué du groupe. Toutefois, la crise à affecté son chiffre d'affaires "en particulier en Espagne, aux Etats-Unis et dans les pays nordiques".

D'ailleurs, si l'on considère le chiffre d'affaires des magasins d'au moins un an, il recule de 2% au deuxième trimestre. Et la tendance ne semble pas se relever. Au mois de mai, les ventes sont restées stables sur un an, alors que l'on attendait une petite hausse de 1,4%.

(retrouvez le communiqué de H&M).