La bataille pour Parmalat s'organise

Interrogée sur ce dossier, lundi à Paris, la ministre française de l'Economie a déclaré : "Je n'ai pas du tout l'intention d'alimenter la chronique des animosités entre pays membres de l'Union européenne".
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Parmalat, le premier groupe laitier d'Italie, a convoqué son conseil d'administration vendredi 1er avril en vue de la tenue d'une nouvelle assemblée générale. La semaine dernière, le gouvernement italien a autorisé par décret Parmalat à repousser en juin la tenue de son assemblée générale annuelle, qui était prévue du 12 au 14 avril.

Rome entend également prendre des dispositions anti-OPA pour empêcher le français Lactalis d'accroître son emprise sur Parmalat. Lactalis a fait savoir la semaine dernière qu'il avait porté sa participation au capital de Parmalat à 29%, soit juste en dessous du seuil de 30% qui oblige à faire une offre sur la totalité du capital. Le parquet de Milan a ouvert une enquête sur cette montée du groupe français au capital de Parmalat, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Interrogée sur ce dossier, lundi à Paris, la ministre française de l'Economie a déclaré : "Je n'ai pas du tout l'intention d'alimenter la chronique des animosités entre pays membres de l'Union européenne et je crois que nous avons tout à gagner d'un travail collectif et d'un dialogue nourri, permanent, autant que nos entreprises le font." "Ce qui est très important de notre point de vue (...) c'est le temps: est-ce que nous sommes en face d'investisseurs de long terme ou est-ce qu'on est en face de gens qui viennent pour ramasser une marque, prendre un savoir-faire, dépecer l'entreprise et partir ?", a ajouté Christine Lagarde lors de la présentation du bilan 2010 des investissements étrangers en France.

Le groupe de confiserie Ferrero a indiqué lundi qu'il était toujours intéressé par l'idée de participer à un plan italien pour prendre le contrôle de Parmalat. Un porte-parole de Ferrero, démentant un article de presse, a ajouté que l'entrée en vigueur d'une nouvelle législation italienne destinée à empêcher la reprise par des groupes étrangers d'entreprises considérées comme stratégiques était l'une des conditions posées à sa participation. Le journal Il Messaggero rapportait dimanche que Ferrero avait finalement décidé de ne pas participer à un consortium visant à assurer à ce que Parmalat reste entre des mains italiennes.

L'action Parmalat a terminé en baisse de 1,01% à 2,356 euros, sous-performant l'indice sectoriel européen.

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Commentaire 1
à écrit le 29/03/2011 à 10:07
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le Marché Commun existe qu'en théorie..

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