Lactalis a réussi à prendre le contrôle de Parmalat

Après avoir contré les tentatives de maintien du groupe dans des mains italiennes, le groupe français Lactalis a pris mardi soir le contrôle du conseil d'administration de Parmalat, étape primordiale vers la création du premier groupe laitier mondial.
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Lactalis a remporté la bataille du contrôle de Parmalat. Le groupe laitier français a remporté neuf des onze sièges du conseil à l'issue d'une assemblée générale des actionnaires de Parmalat. Suivant l'avis de Lactalis, les actionnaires ont également élu à la présidence du conseil d'administration Franco Tato, ex-administrateur délégué de l'électricien italien Enel.

"Il y a eu une guerre des mots en Italie mais le marché a eu le dernier mot", déclare un analyste milanais, cité par Reuters. Lactalis "va pouvoir à présent déployer sa stratégie pour le groupe". Le nouveau conseil, qui va désormais se réunir pour choisir un nouvel administrateur délégué, sera en fonction un an seulement, comme Lactalis l'a proposé.

Lactalis a lancé une OPA de 4,3 milliards d'euros sur Parmalat après avoir bâti une participation de 28,97% depuis mars, ce qui lui a donné une assise suffisamment solide pour emporter la majorité au conseil d'administration. Son OPA a en outre reçu le soutien des syndicats car le groupe français s'est engagé à conserver les emplois et le siège social en Italie. L'offre, de 2,6 euros par action, court jusqu'au 8 juillet.

L'OPA sur Parmalat est une question sensible en Italie, où l'on a déjà vu le joaillier Bulgari fusionner avec LVMH en mars, tandis qu'EDF pourrait s'assurer le contrôle d'Edison, deuxième électricien italien. Les médias italiens ont en outre écrit que BNP Paribas serait l'une des banques intéressées par la Banca Popolare di Milano. BNP Paribas est déjà propriétaire de Banca Nazionale del Lavoro.

L'assemblée générale de Parmalat a par ailleurs mis fin au mandat de l'administrateur délégué Enrico Bondi, qui avait permis à Parmalat d'émerger de la faillite et de l'un des plus gros scandales financiers en Europe.

Bondi quitte Parmalat après que la banque italienne Intesa Sanpaolo a échoué à proposer une alternative italienne viable. Le sauveur du groupe s'était attiré des critiques pour sa politique prudente en matière de dividende. Analystes et médias estiment que l'administrateur délégué de Lactalis Italia Antonio Sala est le favori pour lui succéder.

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