L'inflation ralentit aux USA, mais les pressions sur les prix restent fortes

La hausse des prix a ralenti aux États-Unis en mars, grâce à un renchérissement de l'essence moins rapide qu'en février, mais les pressions inflationnistes dans le pays restent fortes, selon des chiffres publiés vendredi à Washington par le département du Travail.
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En grande partie grâce à l'augmentation moins rapide qu'en février des prix de l'essence, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,3% par rapport au mois précédent, après avoir progressé de 0,4% en février, selon les derniers chiffres du département du Travail. Ce chiffre, en données corrigées des variations saisonnières, est conforme à ce que donnait l'estimation médiane des analystes.

Ainsi, l'essence a augmenté de 1,7% en mars, contre 6% en février, permettant à la hausse de l'énergie de s'établir à 0,9%, contre 3,2% le mois précédent. Les chiffres du ministère révèlent cependant qu'en dehors des carburants à la pompe, les prix se sont accélérés de façon quasi généralisée.

Niveau d'inflation le plus faible en un an, à 2,7%

Les prix de l'alimentation ont augmenté de 0,2% après avoir été stables en février, et l'inflation sous-jacente (hors alimentation et énergie) a atteint 0,2%, ce qui est conforme à l'estimation des analystes, mais supérieur de 0,1 point à son niveau du mois précédent. En glissement annuel, l'inflation a continué sur sa tendance au ralentissement entamée en octobre, reculant de 0,2 point par rapport à février pour s'établir à 2,7%, son niveau le plus faible en un an, indique le gouvernement.

A l'inverse, l'inflation sous-jacente s'est de nouveau accélérée, remontant de 0,1 point pour s'établir à 2,3% et retrouver ainsi son taux de janvier où elle avait atteint son niveau le plus fort depuis septembre 2008. La hausse des prix reste donc bien supérieure à l'objectif d'inflation de 2,0% à moyen terme que la banque centrale (Fed) s'est récemment fixé, et la poussée de l'inflation sous-jacente entamée à l'automne 2010 ne donne aucun signe d'abattement.

Le salaire hebdomadaire réel moyen a reculé de 0,4% en mars

Les Américains continuent de sentir durement les effets de l'augmentation du coût de la vie. Les chiffres officiels montrent que leur pouvoir d'achat continue de reculer: la hausse des prix restant supérieure à celle des rémunérations, le salaire hebdomadaire réel moyen a reculé de 0,4% en mars par rapport à février.

Le ministère ajoute que le pouvoir d'achat des salariés a reculé de 1,1% depuis le point haut touché par le salaire hebdomadaire réel moyen en octobre 2010.

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Commentaire 1
à écrit le 13/04/2012 à 21:56
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Malgré les pseudos bonnes nouvelles le message est pourtant clair ... le processus d'inflation est engagé , il permet de niveler le pouvoir d'achat ... et la dette US qui est in-remboursable sans l'inflation ... L'Europe suivra bientôt .... Les Allem...

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