Doux : Une bouffée d'air de 19 millions d'euros

Le groupe agroalimentaire Doux, en redressement judiciaire depuis le 1er juin, a reçu l'accord du tribunal de commerce pour la vente de son usine de Staven à la société Saria. Montant de l'opération : 22 millions d'euros, soit une rentrée nette de 19 millions.
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Sur les 30 à 40 millions dont le volailler a besoin pour poursuivre son activité, il peut déjà compter sur les 19 millions d'euros que lui rapportera la vente de son usine de Staven. Le tribunal de commerce de Quimper, dans le Finistère, a en effet autorisé mardi la vente de l'usine appartenant au groupe agroalimentaire Doux à la société Saria, filiale de l'allemand Rethmann, a annoncé un porte-parole de la direction. L'usine, qui emploie 22 personnes et dont les activités sont quelque peu éloignées du coeur de métier de Doux, est cédée pour un montant de 22 millions d'euros, ce qui représente une rentrée nette pour Doux de 19 millions, a-t-on précisé de même source.

En redressement judiciaire depuis le 1er juin, Doux est à la recherche de fonds dans l'espoir de pouvoir continuer ses activités dans l'élevage, l'abattage et la commercialisation des volailles, secteur dans lequel il a été leader européen. L'usine Stanven, qui fabrique des aliments pour animaux domestiques, était considérée comme n'étant pas stratégique par la direction du groupe français.

Le 2 juillet, date limite du dépôt d'offres de reprises

Les administrateurs judiciaires du groupe volailler Doux, criblé de dettes, ont organisé "un dépôt d'offres" de reprise de l'entreprise jusqu'au 2 juillet, a-t-on également appris. Le choix du repreneur devrait intervenir à la fin du mois de juillet. Un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire doit se tenir vendredi matin au siège de Doux à Châteaulin (Finistère). La situation de l'entreprise, l'éventuelle mise en chômage technique de certains salariés et l'adoption d'un calendrier d'information aux organisations syndicales, sont à l'ordre du jour de ce CCE.

L'ouverture du capital, une étape nécessaire, selon Le Foll

Lundi, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, avait estimé que l'ouverture du capital du groupe Doux, évoquée dimanche par son patron Charles Doux, était "une étape nécessaire" pour assurer la pérennité de l'entreprise. Plus de 700 personnes avaient manifesté samedi à Châteaulin pour exprimer leur inquiétude face aux menaces pesant sur le groupe. Une nouvelle manifestation sera organisée samedi prochain à Vannes, selon la CFDT. Malgré une dette de plus de 430 millions d'euros, Doux, qui emploie 3.400 personnes, intéresse le groupe volailler Duc, qui s'est déclaré quelques jours après le dépôt de bilan de son concurrent.

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Commentaires 2
à écrit le 27/06/2012 à 16:31
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On marche vraiment sûr la tête, une entreprise qui peu avoir 430 M? de dette? A une certaine époque et pour d'autre affaire un ministre qui aujourd'hui est à nouveau dans le gouvernement avais répondu responsable, mais pas coupable!!! Il me semble qu...

à écrit le 27/06/2012 à 15:52
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Des usines d'aliments pour animaux, nous en regorgeons, l'acheteur n'a pas fait l'achat du siècle, il revendra certainement à qui veut s'implanter. Si l'entreprise Doux est reprise par Duc, ce serait directement une sanction faite aux pratiques ancie...

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