Doux plonge dans le chaos

Fin juillet, le tribunal de Commerce de Quimper arbitrera entre les plans de cession du groupe Doux et le plan de continuation présenté par Charles Doux. Le fondateur du groupe fait le forcing pour que son plan aboutisse. A ses yeux, les offres sont consternantes. Prés de 2.000 des 3.400 emplois seraient menacés.
Plan de continuation ou plan de cession partielle ? Réponse fin juillet.

Charles Doux tente de reprendre la main. Alors que, mardi 17 juillet, se tenait un comité central d?entreprise pour informer les salariés de la dizaine d?offres de reprise du volailler mis en redressement judiciaire début juin, le PDG du Groupe Doux a qualifié ces propositions de « consternantes, tant au plan social, qu?au plan économique». Celui qui n?a plus la confiance des élus du personnel - les syndicats veulent déposer une plainte contre X pour gestion fautive ? espère toujours présenter « le 24 juillet son plan de financement de la période d?observation ainsi que les grandes lignes de son plan de continuation ».

Deux repreneurs jettent l?éponge

Charles Doux fait valoir que les offres présentées au tribunal de commerce de Quimper mènent au « démantèlement avec six offres séparées». En fait, ils seraient au nombre d?une dizaine. La plupart sont « coordonnées » par Sofiprotéol. Deux repreneurs (Protéis pour l?usine de Kergonan à Quimper et Hendrix Genetics pour un couvoir de dindonneaux à Trédion) ont cependant jeté l?éponge, rapporte le site du quotidien Ouest France.

Les élus du personnel craignent tous une grosse « casse sociale ». Au total, prés de 2.000 emplois sur 3.400 pourraient être supprimés dans les usines, couvoirs et abattoirs du groupe Doux. Ces chiffres sont à cent lieues des objectifs que s?était fixés Arnaud Montebourg. Le ministre du redressement progressif exigeait « une offre globale, sans dépeçage » avec un nombre minimum de pertes d?emploi. « Les offres seront améliorées », assure à La Tribune un candidat à la reprise du volailler breton.

Aucune piste à exclure

Il n?empêche. Aux yeux de Charles Doux, tout plaiderait pour un abandon du plan de cession demandé par l?administrateur judiciaire, et un retour à son propre plan de continuation. Le patron septuagénaire assure qu'il réunira « au sein du capital, les éleveurs, les salariés et de nouveaux investisseurs qui sont des professionnels du secteur ». Ces porte-paroles n?en donneront pas de détails. Mais Charles Doux ose maintenant en appeler aux pouvoirs publics. Il avait déclenché l?ire du gouvernement en demandant la mise en redressement judiciaire de son groupe alors que se tenaient des négociations avec son créancier, la Banque Barclays, et Bercy. Mais peu importe. Il exige maintenant de la concertation. « Il est important de se concerter [?] pour pérenniser le groupe. Aucune piste n?est exclue », indique-t-il par communiqué. Le tribunal de commerce de Quimper doit se réunir, en audience, dans la semaine du 23 juillet. D?ici là, les candidats à la reprise des actifs de Doux doivent améliorer leurs offres. Ils ont jusqu?au 24 juillet pour le faire, indique une source judiciaire. Le tribunal de Quimper se réunira en audience le 28. A cette date, il arbitrera entre le plan de continuation de Charles Doux et les offres améliorées. « Quitte à envisager un plan de cession partiel et/ou une prorogation de la période d?observation », indique une source judiciaire. 

 

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Commentaire 1
à écrit le 18/07/2012 à 23:55
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