GAD : les licenciements sont "un nouveau choc pour la Bretagne" dit Ayrault

Par latribune.fr  |   |  419  mots
Au lendemain de la validation par le tribunal de commerce de Rennes du plan de continuation présenté par la direction de la société bretonne d'abattage et de découpe de porcs Gad, entérinant la suppression de 889 emplois sur environ 1.700, Jean-Marc Ayrault a promis, dans un communiqué, d’utiliser « tous les moyens » du gouvernement pour aider les salariés touchés

Au lendemain de la validation par le tribunal de commerce de Rennes du plan de continuation présenté par la direction de la société bretonne d'abattage et de découpe de porcs Gad, entérinant la suppression de 889 emplois sur environ 1.700, Jean-Marc Ayrault a promis, dans un communiqué, d'utiliser "tous les moyens" du gouvernement pour aider les salariés touchés. Le Premier ministre, qui considère que l'annonce de la suppression de près d'un millier d'emplois est "un nouveau choc pour la Bretagne", ajoute que "l'urgence pour le gouvernement est de tout faire pour aider les personnes touchées à la fois en termes d'indemnisation et de reconversion professionnelle". 

Appel à la solidarité de la filière

Vendredi, par la voix du ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot, le gouvernement avait promis qu'il "ne laissera(it) pas tomber les salariés" de Gad. "L'urgence est aujourd'hui de permettre à chaque salarié licencié de retrouver un emploi", avait-t-il ajouté dans un communiqué commun avec les ministres de l'Agriculture Stéphane Le Foll et du Travail Michel Sapin. Le contrat de sécurisation professionnelle, qui assure le quasi maintien du salaire net pendant un an, est activé. Les ministres ont appelé la solidarité de la filière pour accueillir les salariés licenciés

Le tribunal pouvait soit valider le plan de continuation, le seul à avoir été présenté aux juges, soit prononcer la liquidation judiciaire. C'est la première option qui a été choisie vendredi avec la suppression de 889 postes, principalement à l'abattoir de Lampaul-Guimiliau (Finistère), pour lequel aucune solution n'était proposée.

20 millions d'euros de pertes en 2012

La direction de Gad SAS, une entité du groupe coopératif morbihannais Cecab, avait présenté son plan mercredi. Outre la fermeture de l'abattoir de Lampaul, celui-ci prévoit également celle des sites de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, environ 60 salariés) et le siège du groupe (50 salariés) près de Morlaix (Finistère). L'activité d'abattage et de découpe sera recentrée sur le second abattoir du groupe, à Josselin (Morbihan), où 343 emplois pourraient être créés en plus des 600 actuels, selon la direction.

Déficitaire depuis 2008, le groupe Gad a accusé 20 millions d'euros de pertes en 2012, en raison notamment d'une baisse de la production porcine française dans un contexte de forte concurrence internationale. L'abattoir de Lampaul-Guimiliau a ainsi connu une baisse d'activité de l'ordre de 10% en 2012 et celui de Josselin un recul de 4,45%, selon les chiffres du SNIV/SNCP qui regroupe les entreprises françaises de la viande.

 

 

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