Comme Ikea, Quick aurait espionné ses franchisés

Le numéro 2 français de la restauration rapide aurait espionné ses franchisés, selon le site d'information Mediapart. Il aurait employé le même détective privé que la chaîne de magasins d’ameublement Ikea, accusée d'avoir surveillé illégalement ses employés.
La chaîne de restauration rapide Quick est accusée d'avoir vérifié les antécédents judiciaires et bancaires de ses franchisés / Reuters.

Après Ikea, Quick ? La chaîne de fast-food aurait espionné ses franchisés, selon un article paru lundi 25 novembre sur le site Mediapart. Le numéro deux de la restauration rapide en France aurait eu recours aux services du détective privé engagé par la chaîne de magasins d'ameublement Ikea.

Le 20 novembre dernier, Stefan Vanoverbeke, le PDG d'Ikea France, son prédécesseur, Jean-Louis Baillot, et le directeur financier d'Ikea France, Dariusz Rychert, ont été mis en examen pour "complicité de collecte de données à caractère personnel" et "complicité de violation du secret professionnel".

Des versements découverts

Les journalistes de Mediapart ont découvert des versements effectués par Quick au détective privé Jean-François Fourès dans des documents perquisitionnés par les enquêteurs chez son comptable en mars 2012.

"L'ancien policier en question (...) a encaissé avec sa société Eirpace plus de 165.000 euros du groupe Quick entre janvier 2009 et juin 2011, un montant plus de deux fois supérieur aux émoluments versés par Ikea sur la même période", notent Mathilde Mathieu et  Michael Hajdenberg.

La chaîne de restaurants a confirmé à Mediapart avoir travaillé avec la société de Jean-Pierre Fourès entre 2006 à 2011 pour des "vérifications" sur les antécédents judiciaires et bancaires de candidats. Une pratique illégale rappelle le site d'information : "En France, l'accès aux casiers judiciaires et au fichier des interdits bancaires n'est pas ouvert à tous les vents ni toutes les curiosités, au nom de la nécessaire protection de la vie privée".

Espionnage des candidats

Environ 80 % des restaurants de Quick sont exploités en franchise. Le groupe "reçoit des centaines de dossiers de candidature. Or la restauration est une activité qui brasse beaucoup d'argent liquide. Quick a donc demandé des renseignements sur la capacité des candidats à gérer un business, leur réputation, leur capacité à appliquer l'éthique", explique Agnès Catineau de l'agence de communication Brunswick, qui a répondu aux questions des journalistes au nom de Quick.

Interrogés par Mediapart, Jean-Pierre Fourès et le comptable de sa société Eirpace n'ont pas répondu aux sollicitations du site d'information.

 

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Commentaires 5
à écrit le 26/11/2013 à 17:27
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toutes les grosses boites font ça, on a pas les preuves c'est tout.

à écrit le 26/11/2013 à 9:19
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Pas étonnant. Il suffit d'observer la "diversité" culturelle de Quick (contrairement à Mac Donald) pour comprendre que cela n'est pas dans l'esprit de l'entreprise. Est-ce la clé de son "succès"?

le 26/11/2013 à 9:41
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Dans le cas de Quick, on ne vous parle pas des employés comme c'était le cas pour Ikéa, mais il s'agit des franchisés : i.e les patrons si vous préférez !!

le 26/11/2013 à 12:25
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Cela change-t-il quelque chose sur l'illégalité de cette pratique?

le 10/10/2014 à 0:42
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Le Responsable des Affaires "sociales" d'Ikea, ne vient il pas de chez Quick...?

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