Ce que révèle la lettre de licenciement du sulfureux ex-patron d'American Apparel

Harcèlement sexuel, détournement de fonds... Voici ce que révèle la lettre de licenciement de Dov Charney, l'ancien patron d'American Apparel.
En proie à des accusations de harcèlement sexuel en chaîne, Dov Charney n'aurait pas hésité à utiliser l'argent de l'entreprise pour verser des sommes destinées à faire taire ses accusatrices.

La nouvelle du licenciement du sulfureux patron et fondateur de la griffe American Apparel, le Canadien Dov Charney, a fait grand bruit la semaine dernière. Elle a en effet réveillé les rumeurs de harcèlement sexuel vis à vis de certains de ses employés. En fait, cela irait encore plus loin, d'après la lettre de licenciement publiée par le site américain BuzzFeed lundi. Les accusations de la part de l'entreprise sont nombreuses, et mêlent à chaque fois sexe et argent. Voici la liste des méfaits supposés de Dov Charney.

  • Permettre à un employé de créer un blog "porno" pour se venger d'une ancienne salariée

En 2011, une ancienne vendeuse de la marque, Irene Morales, avait accusé Dov Charney d'avoir fait d'elle son esclave sexuel. Elle exigeait alors quelque 260 millions de dollars de réparation. Alors que l'affaire était en cours, un employé de la marque avait créé un blog comportant de fausses photos de la femme nue posant dans des positions compromettantes.  D'après American Apparel, Dov Charney connaissait l'existence de ce blog. Mais il n'aurait rien fait, parce qu'il "le servait personnellement", est-il écrit dans la lettre.

  • Utiliser l'argent de l'entreprise pour faire taire des salariées maltraitées

En proie à des accusations de harcèlement sexuel en chaîne, Dov Charney n'aurait pas hésité non plus à utiliser l'argent de l'entreprise pour verser des sommes destinées à faire taire ses accusatrices. Amercian Apparel accuse en effet le Canadien de détournement de fonds de l'entreprise, dans le but de se protéger d'une mise en cause personnelle devant la justice. Une faute doublée d'une incitation au parjure, puisque les victimes devaient, selon les accords, nier les comportements de leur ancien patron devant la justice.

  •  Racisme et refus de participer à une formation de ses employées sur le harcèlement sexuel

L'entreprise accuse aussi son fondateur d'avoir tenu à plusieurs reprises des propos racistes et d'avoir refusé de mettre en place une formation contre le harcèlement sexuel des employés. Une formation pourtant requise par la loi californienne, où se situe l'usine.

  • Entretenir ses parents aux frais de l'entreprise

 Enfin, et c'est là sans doute la moins grave des accusations, Dov Charney aurait fourni un emploi fictif à son père. Celui-ci, qui n'est pas employé par l'entreprise, aurait notamment reçu quelque 238 000 dollars de "frais de conseil en architecture et de direction", sans n'avoir effectué aucune tâche pour le compte de l'entreprise. L'ancien patron d'American Apparel aurait aussi offert des voyages à ses parents avec les cartes de crédit de l'entreprise.

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Commentaires 3
à écrit le 25/06/2014 à 4:55
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La seule chose qu'il mérite, c'est la prison!

à écrit le 24/06/2014 à 21:24
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On a pas fait autant de scandale quand un président a fait garder le domicile de sa fille par la police aux frais de la république pendant des années.

à écrit le 24/06/2014 à 11:10
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riche. Il trouvera bien un boulot en Israël.

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