Abattoirs : les députés veulent plus de contrôles et de vétérinaires

Les députés se sont accordés sur la nécessité de davantage de transparence et de contrôles, avec l'installation obligatoire de caméras et, dans les abattoirs de plus de 50 salariés, la présence permanente d'un agent des services vétérinaires.
Concernant l'abattage rituel, qui a représenté une large part des auditions, la commission propose une modification de la partie réglementaire du code rural afin de préciser que "l'étourdissement réversible" est possible dans ce cadre, ce qui encouragerait une telle pratique.

Au bout de six mois de travaux sur le traitement des animaux de boucherie dans les abattoirs français, la commission d'enquête parlementaire lancée après la publication par l'association L214 de vidéos choquantes a rendu son verdict. Pour éviter la reproduction de tels faits, la priorité va devoir être d'accroître les contrôles et la transparence, ont conclu les députés, qui ont présenté mardi 20 septembre 65 propositions.

Ils proposent notamment de rendre obligatoire l'installation de caméras "dans toutes les zones des abattoirs dans lesquelles des animaux vivants sont manipulés". Les plus petits établissement pourraient  recevoir à cette fin une aide financière.

"Ce contrôle vidéo doit être encadré par la loi afin d'en délimiter strictement les finalités et éviter qu'il devienne un outil de surveillance des salariés", assure cependant la commission.

Un comité local de suivi auprès de chaque abattoir

Les députés préconisent également "d'augmenter le recrutement de vétérinaires et de techniciens supérieurs du ministère de l'Agriculture" , ce qui pourra permettre de rendre obligatoire dans les abattoirs de plus de 50 salariés "la présence permanente d'un agent des services vétérinaires aux postes d'étourdissement et de mise à mort".

En plus de suggérer la mise en place d'un comité national d'éthique, la commission estime que des comités locaux de suivi devraient être créés auprès de chaque abattoir. Ils réuniraient "les élus locaux, les exploitants d'abattoirs, les éleveurs, les services vétérinaires, les bouchers, les associations de protection animale et de consommateurs, ainsi que les représentants religieux dans la mesure où il est pratiqué un abattage rituel".

La formation des opérateurs en cause

Concernant l'abattage rituel justement, qui a représenté une large part des auditions, la commission propose une modification de la partie réglementaire du code rural afin de préciser que "l'étourdissement réversible" est possible dans ce cadre, ce qui encouragerait une telle pratique. L'association L214, qui milite pour le bien-être animal et prône une alimentation végétarienne, a justement lancé mardi une pétition demandant au gouvernement "d'interdire l'abattage des animaux sans étourdissement préalable", et diffusé de nouvelles images réalisées pendant les fêtes rituelles de l'Aïd.

La commission préconise également de "prévoir, sous le contrôle de l'Etat, une formation pratique des 'sacrificateurs' (les tueurs agréés par les cultes religieux) et subordonner l'agrément religieux à la détention établie de cette compétence technique". La formation des opérateurs d'abattoirs est également largement traitée, les députés demandant que celle-ci soit complétée par "une réelle formation pratique", que le niveau des questions soit relevé et que le temps de formation soit déconnecté du moment de l'évaluation pour "permettre l'assimilation des connaissances".

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 20/09/2016 à 20:42
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Abattoirs : les députés veulent plus de contrôles et de vétérinaires En la matière, il convient de mettre totalement interdiction, sans aucune dérogation, de tout abatage rituel, il faut en finir avec les cruauté abjecte dégueulasse du halal et du...

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