Accord en vue cette semaine pour sauver le secteur automobile américain

Par latribune.fr  |   |  431  mots
Le Congrès américain est parvenu samedi à un "accord de principe" pour le vote cette semaine d'une aide aux constructeurs automobiles américains. Les négociations doivent reprendre ce lundi au Sénat.

Il faut sauver le secteur automobile. Depuis des semaines, les trois grands constructeurs américains Ford, Chrysler et General Motors, plaident devant les autorités américaines pour l'octroi d'une nouvelle aide qui pourrait bien leur être vitale. Un accord de principe aurait finalement été trouvé samedi 6 décembre au Congrès américain entre démocrates et républicains en vue de sauver à court terme l'industrie automobile américaine menacée de dépôt de bilan. Après avoir auditionné les patrons des trois grands constructeurs, les parlementaires se prononceront cette semaine sur un plan dont le montant et les modalités sont encore inconnus.

Le Sénat américain doit reprendre ses travaux ce lundi, et les négociateurs espèrent parvenir à boucler le projet d'aide et à le faire promulguer par George Bush avant son départ de la présidence le 20 janvier prochain. Selon plusieurs sources, cet accord qui devrait être confirmé dans les jours qui viennent consiste à octroyer aux "constructeurs une enveloppe globale de quinze milliards de dollars, qui seraient prélevés sur une enveloppe de 25 milliards de dollars prévus pour financer la préparation au passage à des véhicules moins polluants que les gros 4x4 produits en grand nombre par les "big three".

Cette ponction suscitait jusque là les réticences des démocrates qui craignaient du coup une réduction des efforts des constructeurs en faveur de la protection de l'environnement. Mais l'urgence a prévalu, en attendant la prise de fonction de Barack Obama le 20 janvier prochain. Le futur président des Etats-Unis s'est déclaré à plusieurs reprises déterminé à tout mettre en oeuvre le secteur automobile, pilier fragile d'une industrie américaine déjà fortement touchée par le ralentissement économique.

Les "big three" de Detroit réclament pas moins de 34 milliards de dollars de prêt, dont 18 pour le seul GM, afin de renforcer leur trésorerie et ainsi d'éviter des problèmes de liquidités qui pourraient ne pas leur permettre de poursuivre normalement leurs activités. En échange, ils se sont engagés à mener des plans de restructurations et à réorienter leur production vers des véhicules propres économes en carburant.

Par ailleurs, les trois constructeurs américains ont demandé  vendredi 5 milliards de dollars américains aux autorités canadiennes afin de restructurer leurs activités dans la province d'Ontario, coeur de l'industrie automobile canadienne. Cette dernière représente 120.000 à 130.000 emplois directs en Ontario et plus de 300.000 indirects. Elle constitue le moteur économique de cette province de 12 millions d'habitants où 66.000 emplois ont été perdus en novembre.