Le Sénat américain échoue à trouver un compromis sur le plan de sauvetage automobile

Par latribune.fr  |   |  458  mots
Sénateurs démocrates et républicains ne sont pas parvenus à un accord sur le plan de sauvetage du secteur automobile américain. La minorité républicaine a refusé de transiger sur des conditions de réduction de coûts de mains d'œuvre.

Echec au Sénat américain. Ses membres n'ont pas réussi à trouver un compromis concernant le plan de soutien de l'Etat au secteur automobile. Harry Reid, le leader de la majorité démocrate de la Chambre haute a commenté cette impasse d'un laconique "c'est terminé" et expliqué que les divergences entre démocrates et républicains étaient trop nombreuses.

Hier, la Chambre des représentants avait adopté un plan de 14 milliards de dollars pour tenter de sauver les trois constructeurs automobiles américains, General Motors, Ford et Chrysler. Face à l'urgence de la situation, le président sortant George W. Bush et son successeur, Barack Obama, s'étaient tous deux exprimés en faveur d'un plan de soutien. "Nous ne pouvons pas nous permettre d'assister sans rien faire à l'effondrement de ce secteur", avait déclaré le président élu, ajoutant que laisser les constructeurs faire faillite aurait un effet "dévastateur" sur l'économie du pays.

Mais les sénateurs avaient déjà estimé le texte de la Chambre des représentants "trop mou" et prévenu qu'ils souhaitaient plus d'exigences en terme de réforme des constructeurs et de surveillance. La version que voulait donc adopter le Sénat est basée sur un amendement du républicain Bob Corker. Elle s'attachait à des conditions de désendettement et de réduction des coûts strictes auxquelles devaient participer créanciers et syndicats.

"Il est illusoire de penser qu'un groupe qui dépense 71 dollars pour une heure de travail puisse concurrencer une entreprise de la même industrie qui ne dépense que 49 dollars", avait déclaré Mitch McConnell, le leader de la minorité républicaine au Sénat. Selon lui, les constructeurs américains doivent impérativement réduire leur coût de main d'?uvre pour rester compétitifs face aux japonais Toyota, Nissan et Honda.

Si les démocrates n'ont pas mis leur veto à ces conditions, les négociations ont achoppé sur une question de délai. Les républicains réclamaient une date d'engagement rapide des syndicats dans ces mesures de réductions de coûts. Mais les deux camps n'ont pas pu tomber d'accord sur une date définitive.


General Motors se prépare à un éventuel dépôt de bilan
Le premier constructeur des Etats-Unis a confirmé une information du "Wall Street Journal" selon laquelle il a embauché des conseiller pour préparer un éventuel dépôt de bilan. Jusqu'à présent, le PDG de GM, Rick Wagoner, a toujours plaidé qu'une restructuration du groupe sous la protection de la loi sur les faillites (Chapitre 11) était impraticable et aurait des conséquences dramatiques. Mais il semble qu'il se soit finalement arrogé les services des conseillers les plus prestigieux dans ce domaine.