Vaste plan de chômage technique chez GM, la Maison Blanche au secours des constructeurs automobiles

Par latribune.fr  |   |  388  mots
General Motors va fortement réduire sa production au premier trimestre 2009, ce qui va l'amener à mettre en chômage technique de nombreuses usines en Amerique du Nord. Par ailleurs, la Maison blanche pourrait utiliser des fonds du plan de sauvetage des banques pour empêcher la faillite des constructeurs automobiles.

General Motors va tailler dans sa production au premier trimestre 2009, ce qui va l'amener à mettre en chômage technique de nombreuses usines représentant 30% de ses capacités de production en Amérique du nord, a-t-il annoncé vendredi. Cette mesure a été prise en raison "du sérieux déclin du marché automobile à l'heure actuelle", alors que les ventes du premier constructeur américain ont plongé de 41% en novembre.

Le constructeur en difficultés entend par ces mesures réduire de 250.000 unités sa production du premier trimestre. Les vingt usines concernées, totalement ou partiellement, par les mesures de chômage technique sont basées aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique.

Par ailleurs, l'administration du président George Bush a indiqué qu'elle envisageait d'utiliser une partie des fonds du plan de sauvetage des banques (Tarp) pour empêcher la faillite des constructeurs automobiles américains. Elle s'était jusque-là opposée à ce que ces fonds (700 milliards de dollars) soient utilisés pour aider l'industrie automobile.

"Compte tenu de l'état de faiblesse actuel de l'économie américaine, nous allons réfléchir à d'autres options, y compris à l'utilisation du plan Tarp, pour empêcher l'effondrement de constructeurs en difficulté", a déclaré ce vendredi à des journalistes la porte-parole de la Maison blanche, Dana Perino, à bord de l'avion présidentiel Air Force One.

Jeudi soir, le Sénat s'est opposé à un plan d'aide de 14 milliards de dollars destiné spécifiquement à l'automobile, qui était le fruit d'un compromis entre l'administration Bush et les démocrates majoritaires au Congrès.

De son côté, le département du Trésor s'est déclaré "prêt" à agir "pour empêcher une faillite" des trois grands constructeurs automobiles nationaux, a déclaré vendredi une de ses porte-parole, Brookly Mclaughlin. "Parce que le Congrès n'est pas parvenu à agir, nous nous tenons prêts à empêcher une faillite imminente jusqu'à ce que que le Congrès se réunisse de nouveau et agisse de manière à s'attaquer à la question de la viabilité à long terme de cette industrie", a-t-elle dit.

A la Bourse de New York, ces déclarations ont rassuré les investisseurs. Après avoir ouvert en très forte baisse, les actions des deux constructeurs ont repris des couleurs. General Motors finit en baisse de 4,37% à 3,94 dollars et Ford progresse de 4,83% à 3,04 dollars.