La prime à la casse dope les commandes d'automobiles

Par latribune.fr  |   |  436  mots
Renault, qui accueillait un déplacement ministériel chez un de ses concessionnaires à Argenteuil dans le Val d'Oise, a fait savoir que ses commandes avaient progressé de 40% en décembre par rapport à novembre.

D'après les premiers résultats communiqués par Renault, la prime à la casse aurait des effets bénéfiques sur les ventes de voitures neuves. Le groupe, qui organisait un déplacement chez un de ses concessionnaires à Argenteuil dans le Val d'Oise, a fait savoir que ses commandes avaient progressé de 40% en décembre par rapport à novembre.

"On voit un effet de l'ordre de 40% pour les commandes de Renault en France en décembre comparé à novembre", a-t-il déclaré, lors d'une visite de Patrick Devedjian, ministre en charge de la mise en oeuvre du plan de relance, et Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation,

"Par rapport à décembre 2007, en commandes, on est 30% au dessus", a-t-il indiqué, précisant que la tendance depuis le mois d'octobre "était plutôt entre -10 et -20%" comparé aux mêmes mois de l'année précédente. La "prime à la casse" mise en place le 4 décembre par le président Nicolas Sarkozy permet à tout acheteur d'une voiture particulière ou d'un utilitaire léger, neufs et peu polluants, de bénéficier d'une prime de 1.000 euros s'il met au rebut un véhicule de plus de dix ans. Destinée à stimuler les ventes automobiles, mises à mal par la crise, la mesure s'applique aux acheteurs de voitures ou de véhicules utilitaires légers émettant moins de 160g de CO2 par kilomètre.


L'action gouvernementale sur la filière automobile "a été une politique efficace qui jusqu'à maintenant porte ses fruits" et "a permis à Renault de résister à la crise", a pour sa part commenté Patrick Devedjian. Il a a expliqué à l'issue de sa visite dans cette concession Renault que le plan de relance "supposait une très grande réactivité des pouvoirs publics" et un suivi "très immédiat des effets des mesures économiques". Il a ajouté que "d'autres mesures sont à l'étude".
De son côté, le secrétaire d'Etat à l'Industrie Luc Chatel a reaffirmé qu'il organiserait le 20 janvier des "Etats généraux de l'automobile" dans le cadre de la "réflexion structurelle" sur l'avenir de l'automobile en France. L'objectif est de "faire en sorte que l'industrie française de l'automobile sorte confortée de cette crise", a déclaré Luc Chatel. Et d'ajouter : "l'industrie automobile en France, ce n'est pas fini".

L'an dernier, le marché automobile français a limité les dégâts par rapport à ses homologues étrangers. Au final, le marché a légèrement reculé (-0,7%). Rien à voir en effet avec l'effondrement du marché espagnol ou la nette baisse du marché japonais ou américain.