PSA Peugeot Citroën contre une montée de l'Etat dans son capital

Par latribune.fr  |   |  302  mots
A quelques heures des états généraux de l'automobile, Christian Streiff, le PDG de PSA Peugeot Citroën affirme au Figaro qu'un soutien financier public ne doit pas impliquer une entrée de l'État dans son capital.

Pour Christian Streiff, pas question de voir l'Etat entrer au capital de PSA Peugeot Citroën, le groupe qu'il dirige. Le patron du constructeur automobile estime qu'une aide publique ne doit pas y être subordonnée, selon une interview publiée sur le Figaro. La famille Peugeot détenait au 30 juin 30,27% des parts de PSA et contrôlait 44,87% des droits de vote. Cette déclaration fait écho à la proposition de Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à l'industrie. Celui-ci a envisagé une montée au capital de l'Etat comme monnaie d'échange pour les constructeurs bénéficiant de son aide.

 

Alors que s'ouvrent dans quelques heures les états généraux de l'automobile, qui va réunir l'ensemble des acteurs du secteur, le PDG de PSA Peugeot Citroën affirme que "l'Etat n'a pas à se substituer au management de l'entreprise, ni à ses actionnaires" et que "c'est à eux qu'il appartient de trouver les meilleurs équilibres entre besoins de financement, rémunération du capital et attente du marché".

L'Etat n'est pas actionnaire du numéro un français de l'automobile, contrairement à son rival Renault. Et Christian Streiff entend bien conserver la "liberté d'action" de son groupe. Il a estimé que PSA Peugeot Citroën a "la meilleure situation financière" parmi les constructeurs européens, avec "14 milliards d'euros de fonds propres". Cependant, il a admis que le groupe perdait de la trésorerie "car les stocks se sont accumulés".

Le constructeur prévoit néanmoins de continuer à faire tourner ses usines françaises à sous-régime sans les fermer, après plusieurs arrêts de production pour réduire les stocks en fin d'année 2008. Il attend une année 2009 "terriblement difficile" et n'exclut pas d'éventuelles alliances avec d'autres constructeurs à l'heure où l'on parle d'union entre l'italien Fiat et l'américain Chrysler.