Aide à l'automobile, Londres tire avant Paris

Par latribune.fr  |   |  352  mots
Ce plan prévoit notamment une garantie de 2,3 milliards de livres (2,5 milliards d'euros) via des prêts, dont 1,3 milliard venant de la BEI, la Banque européenne d'Investissement. La France dévoilera ses mesures dans la première quinzaine de février.

En matière d'automobile, le Royaume-Uni connaît une situation paradoxale. Il ne compte plus à la différence de la France, de l'Allemagne ou de l'Italie de constructeurs nationaux. Tous ses fleurons ont disparu ou sont passés sous pavillon étranger. Pourtant, le pays compte plusieurs grandes usines de construction de voitures comme celles de Nissan par exemple.

Du coup, pour défendre l'emploi dans ce secteur industriel qui pèse encore sur une économie massivement convertie aux services, notamment financiers, le ministre britannique du Commerce, Peter Mandelson, vient d'annoncer ce mardi devant le parlement des mesures de soutien à ce secteur automobile, un plan discuté quelques heure splus tôt en conseil fes ministres..

Ce plan prévoit notamment une garantie de 2,3 milliards de livres (2,5 milliards d'euros) via des prêts, dont 1,3 milliard venant de la BEI, la Banque européenne d'Investissement.
 

Peter Mandelson a expliqué qu'il ne s'agissait pas d'un "plan de sauvetage", ni d'un "chèque en blanc" aux entreprises qu'il appelle à utiliser ces aides pour développer des produits et des technologies en faveur de la protection de l'environnement, Londres souhaitant même devenir un moteur en matière de voitures écologiques.

La Grande-Bretagne n'est pas seule à lancer un tel plan de soutien au secteur automobile, hautement fragilisé par la crise économique et financière (l'achat d'une voiture est souvent liée à son système de financement). La France en prévoit un qui sera dévoilé dans la première quinzaine de février. Il devrait prévoir des aides à hauteur de cinq à six milliards d'euros assorties de conditions, notamment sur le maintien de l'emploi en France face aux risques de délocalistaion accrue et sur la rémunération des dirigeants et sur le maintien de l'emploi . Le patron de Renault Nissan, Carlos Ghosn, a déjà annoncé qu'il renonçait à son bonus.

La France avait préalablement mis en place une prime à la casse pour accélérer le remplacement des vieilles voitures par des modèles neufs avec une aide de mille euros. L'Allemagne a fait de même pour un montant plus important (2500 euros).