General Motors négocie la reprise partielle de l'équipementier Delphi

Par latribune.fr  |   |  311  mots
Le constructeur automobile a engagé des discussions en vue d'une reprise d'une part importante des activités de Delphi, l'équipementier dont il s'était désengagé il y a une dizaine d'années.

General Motors a engagé des discussions en vue d'une reprise d'une part importante des activités de Delphi, l'équipementier dont il s'était désengagé il y a une dizaine d'années, ont indiqué des sources proches des négociations à l'agence Reuters. D'après le Wall Street Journal (WSJ), cinq usines de Delphi, représentant plus de 20% de ses ventes et fabriquant exclusivement des composants pour General Motors, suscitent l'intérêt du constructeur.

Ces négociations s'inscrivent dans le cadre des efforts entrepris par GM pour élaborer un plan de redressement complet, qu'il doit présenter aux autorités fédérales au plus tard le 17 février. GM, qui a déjà reçu en décembre 13,4 milliards de dollars de prêts de l'Etat fédéral, prévoit d'intégrer dans son plan les discussions avec Delphi. Ce dernier et ses créanciers ont demandé un engagement d'au moins 2 milliards de dollars, mais General Motors "espère ne rien payer ou pas grand chose, étant donné ses accords passés avec Delphi et la situation critique où se trouve" l'équipementier, souligne le quotidien économique.

Le mois dernier, le constructeur avait dit être en discussions avec son ex-filiale d'équipements pour tenter de résoudre certaines difficultés financières de celle-ci, dans le cadre de son propre plan de restructuration. Delphi, placé depuis 2005 sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, a longtemps pesé sur les comptes de GM. Ce dernier a inscrit au total pour 11 milliards de dollars de charges de dépréciation liées à la restructuration de son ex-filiale. En 1999, lors de la scission de Delphi, le constructeur avait en effet accepté d'assumer ses obligations en matière de retraites et d'assurance santé pour plusieurs milliers de salariés au cas où la filiale en serait incapable.