Faurecia s'effondre, les pertes se sont creusées en 2008

Par latribune.fr  |   |  298  mots
L'équipementier automobile français a subi une chute brutale de son activité au quatrième trimestre, ce qui a nettement accentué sa perte annuelle en 2008. Le titre a perdu 10%.

Le premier fabricant français d'intérieurs de voitures a beaucoup souffert du coup de frein brutal de l'industrie automobile. Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires a plongé de 20,9% et de 10,6% au deuxième semestre à 5,4 milliards d'euros. Au premier semestre, les ventes avaient légèrement progressé de 2,7%, ce qui permet de limiter le recul annuel du chiffre d'affaire à -3,7% à 12 milliards d'euros.

En revanche, la marge opérationnelle de l'équipementier a fondu au deuxième semestre, à 0,9 million d'euros, contre 58,3 millions un an plus tôt. Sur l'année 2008, elle s'établit à 91,2 millions, contre 121 millions en 2007. Ces mauvaises performances ont fait plonger un peu plus les comptes dans le rouge. Faurecia enregistre une perte nette annuelle de 574,8 millions d'euros, plus de deux fois le déficit de 2007 (237,5 millions d'euros de pertes).

Pour le groupe, cette aggravation de ses performances s'explique par "la brutale réduction des programmes de production des constructeurs automobile au quatrième trimestre, liée à la forte dégradation de l'environnement économique mondial". Pour traverser une année 2009 qui s'annonce encore plus difficile, en particulier au premier semestre, le groupe a mis en place le "Plan Challenge 2009". En effet, Faurecia table sur un recul de 20% de son chiffre d'affaires en Europe (qui représente les trois quarts de son activités) et de 30% en Amérique du Nord.

En conséquence, l'équipementier compte réduire ses coûts de 600 millions d'euros et abaisser son point mort de 15%. La filiale de PSA Peugeot Citroën va également diminuer ses investissement de 100 millions d'euros, mais il prévoit de maintenir ses budgets Recherche et Innovation. Il va également lancer une augmentation de capital de 450 millions d'euros.

Toutes ces annonces ont déplu. Le marché a sanctionné le titre qui a reculé de 10% ce mercredi, à 9,54 euros.