General Motors ouvre un guichet de départ pour 62.000 salariés

Par latribune.fr  |   |  280  mots
Le premier constructeur automobile américain a ouvert un nouveau guichet de départ à destination de ses 62.000 ouvriers américains syndiqués, dont les salaires et les acquis sociaux sont jugés trop importants.

General Motors poursuit sa restructuration. Le premier constructeur automobile américain, détrôné cette année par le japonais Toyota de la place de numéro un mondial qu'il occupait sans partage depuis 77 ans, va ainsi ouvrir un nouveau guichet de départ à destination de ses 62.000 ouvriers affiliés à l'United Auto Workers (UAW), le principal syndicat américain du secteur de l'automobile. 22.000 salariés sont éligibles à un départ à la retraite, les autres volontaires toucheront des compensations financières. Aucun objectif chiffré n'a été communiqué.

Le but de ce nouveau guichet de départ est de permettre à GM d'embaucher plus d'ouvriers ayant des salaires et des prestations moins élevés lorsque l'activité reprendra. Les salaires et les acquis sociaux des ouvriers syndiqués sont en effet jugés trop élevés, freinant la productivité du géant de Detroit et le pénalisant face à ses concurrents étrangers, notamment japonais. Le Congrès américain avait pointé du doigt les coûts salariaux des constructeurs américains, lors des auditions de leur patron pour bénéficier d'un prêt relais de l'Etat.

General Motors, dont la situation financière n'a cessé se dégrader ces derniers mois, a déjà touché 9,4 milliards de dollars de prêt de la part des autorités américaines. Une dernière tranche de 4 milliards de dollars supplémentaires pourrait être débloquée à la mi-février après la présentation le 17 février des grandes lignes du plan de restructuration exigé par les parlementaires américains. Mardi, GM a annoncé la suppression de 10.000 postes administratifs dans le monde.

A la Bourse de New York, le titre a perdu 3,28% à 2,65 dollars ce jeudi.