Un porte-parole du groupe Saab vient de confirmer à la radio suédoise que le constructeur s'est placé en redressement judicaire. Le groupe a déposé un dossier de "réorganisation", différent d'un dépôt de bilan. La restructuration qui va se mettre en place va nécessiter une remise à plat des liens qui unissent Saab à son actionnaire General Motors (GM).

GM étant lui même au bord de la faillite, l'avenir de Saab semble très incertain depuis plusieurs semaines. L'américain n'a pas caché son intention de se débarrasser de son encombrante filiale scandinave, qui, si elle faisait faillite, lui coûterait des millions de dollars. Le groupe de Détroit faisait pression depuis longtemps sur le gouvernement suédois pour qu'il injecte des fonds dans le constructeur national, mais Stockholm s'y est opposé, accusant GM de fuir ses responsabilités.

En début de semaine, GM avait déjà indiqué que Saab pourrait demander une procédure de sauvegarde prochainement. C'est chose faite. Une restructuration devrait entraîner des compressions de personnel, une vente d'actifs ou une dépréciation d'actifs chez Saab.

Un quotidien suédois évoquait jeudi la possibilité que GM injecte 400 millions de dollars dans le capital du constructeur... à condition que l'Etat suédois verse le double. Cette solution semble de moins en moins probable.