Valeo : le PDG Thierry Morin contraint de quitter ses fonctions

Par latribune.fr  |   |  288  mots
L'équipementier automobile confirme "le départ" de son PDG pour "divergences stratégiques". Pascal Colombani assure l'intérim de la présidence du conseil d'administration et Jacques Aschenbroich, nommé administrateur, prend les fonctions de directeur général.

Thierry Morin, PDG de Valeo, très critiqué depuis plusieurs mois, s'en va. L'équipementier automobile français a confirmé ce lundi dans un communiqué "le départ" de son PDG Thierry Morin pour "divergences stratégiques", une décision prise vendredi lors d'un conseil d'administration du groupe. Thierry Morin a travaillé 20 ans chez l'équipementier automobile, dont huit ans à sa présidence.


"Le conseil d'administration de Valeo réuni le 20 mars 2009 annonce le départ de Thierry Morin qui quitte ses fonctions de Président directeur-général", indique le groupe dans un communiqué. "Cette décision fait suite au constat de divergences stratégiques et à la volonté du Conseil de faire évoluer la structure de gouvernance du groupe", est-il ajouté. Il avait écarté, début mars, l'éventualité de renégocier le plan de réduction des effectifs annoncé en décembre.

Selon Le Figaro qui avait révélé l'information ce lundi, le conseil d'administration aurait travaillé en accord avec les principaux actionnaires du groupe dont Pardus (19,75%) et le Fonds stratégique d'investissement (FSI) aux équipementiers automobiles, qui a pris une part du capital de la société fin février, à hauteur de 19 millions d'euros.

Pour succéder à Thierry Morin, Valeo a mis en place une nouvelle structure:  Pascal Colombani (directeur associé d'AT Kearney) assure l'intérim de la présidence du conseil d'administration et Jacques Aschenbroich, nommé administrateur, prend les fonctions de directeur général. Jacques Aschenbroich, né en 1954, a été membre du cabinet du Premier ministre, Jacques Chirac, en 1987 et 1988, puis a travaillé chez Saint-Gobain jusqu'en décembre 2008.

Mi-février, Thierry Morin avait dû consentir à la baisse "significative" de sa rémunération, à 1,1 million d'euros contre plus de 1,5 million perçu en 2007.