Faurecia : la fin de la grève saluée par les investisseurs

Par latribune.fr  |   |  344  mots
Les salariés de l'équipementier automobile à Auchel (Pas-de-Calais), en grève depuis le 5 mars après l'annonce de sa fermeture d'ici fin 2010, ont repris le travail mardi après un accord qui prévoit notamment une prime de 3.000 euros par salarié.

Les salariés de l'équipementier automobile Faurecia (filiale de PSA Peugeot Citroën) à Auchel (Pas-de-Calais) ont mis fin mardi soir à trois semaine de grève. Les salariés bloquaient le site d'Auchel depuis le 5 mars après l'annonce de sa fermeture d'ici fin 2010, Auchel ne présentait, selon la direction, aucune "perspective économiquement viable dans son cadre industriel actuel". Le projet prévoit la suppression de 179 emplois sur 508, avec un redéploiement des 329 autres postes vers deux autres sites Faurecia , voisins d'Auchel dans le Pas-de-Calais.


Une médiation débutée le 18 mars et conduite par le directeur départemental du travail "pour rapprocher les parties a débouché aujourd'hui sur un accord de fin de conflit", selon un communiqué de la préfecture du Pas-de-Calais. "Cet accord a permis dès aujourd'hui le départ des stocks de pièces vers les usines d'assemblage automobile", selon le même communiqué. Le blocage des ateliers Faurecia a gravement pénalisé les clients de l'équipementier, en particulier Toyota à Onnaing (Nord), Renault à Maubeuge (Nord) et Volvo à Gand (Belgique), dont la production était quasiment à l'arrêt depuis une semaine.

La direction et les syndicats signataires, la CGT et FO (la CGC et la CFDT, également représentées à Faurecia Auchel, n'étaient pas parties prenantes dans le conflit), ont confirmé le déblocage de l'usine et la reprise du travail dans l'après-midi. "Il n'y aura pas de retour à la normale à Auchel", a toutefois prévenu Thérèse Lecoq, déléguée CGT, assurant que les "salariés-kleenex ne travailleront plus à 100% mais à 70%".

L'accord octroie notamment une prime de 3.000 euros par salarié, dont 1.000 euros sous forme d'une avance sur l'intéressement et 2.000 euros au titre du préjudice lié à la fermeture du site, a précisé la direction. Plusieurs tentatives de médiation avaient échoué avant cet accord, les syndicats réclamant 5.000 euros par salarié, contre 800 proposés, selon des sources syndicales, par la direction.

En Bourse, le titre qui avait été malmené ces derniers jours se reprend. Il gagne près de 4% à 8,70 euros.