GM : négociations autour d'Opel Europe

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Alors que Berlin souhaite l'autonomisation d'Opel par rapport à General Motors, an grande difficulté, un responsable du constructeur américain évoque des discussions avec des investisseurs et des fonds souverains.

Le constructeur américain General Motors discute avec des investisseurs privés et des fonds souverains "intéressés" pour participer à ses côtés à un "Opel Europe", a déclaré son patron pour l'Europe, Carl-Peter Forster, dans une interview à l'hebdomadaire Der Spiegel. La chancelière allemande Angela Merkel avait plaidé mardi pour la création d'une structure européenne moins dépendante de la maison-mère américaine General Motors en grande difficulté, mais pour laquelle des partenaires restent à trouver.

"Les activités européennes de General Motors peuvent être détachées et regroupées sous le toit d'une nouvelle entreprise Opel Europe", affirme Carl-Peter Foster dans le Spiegel à paraître ce lundi. "D'autres entreprises pourraient y prendre une participation aux côtés de General Motors. Nous discutons de cela avec des firmes de capital-investissement et des fonds souverains intéressés, par exemple".

Le patron de GM Europe affirme également travailler à une garantie publique pour le constructeur, le temps de la crise économique. "Aux Etats-Unis, l'Etat se porterait garant pour le constructeur en cas d'urgence. Ce serait également une solution très élégante en Europe", estime-t-il.

Carl-Peter Forster assure aussi que la production et les ventes de GM en Europe "ne seraient pas touchées par une procédure collective aux Etats-Unis" contre General Motors. "Un tel programme de restructuration serait conçu de façon à ce qu'il n'ait pas de répercussions négatives sur les affaires en Europe". Toutefois, une faillite de General Motors "pourrait inquiéter les acheteurs potentiels" de véhicules Opel, concède-t-il.

De son côté, le dirigeant du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui compte une usine Opel, Jürgen Rüttgers, a rencontré vendredi un membre de la famille royale d'Abou Dhabi, le cheikh Hamdan, et l'a invité à investir dans Opel, selon la Westdeutsche Allgemeine Zeitung.

La marque à l'éclair a demandé 3,3 milliards d'euros d'aides publiques en Europe, essentiellement en Allemagne. Angela Merkel a répété mardi son scénario favori: pas de participation publique au capital mais recherche d'un investisseur extérieur qui aura "naturellement le soutien de l'Etat" allemand, via des garanties sur les crédits.