Le constructeur américain General Motors discute avec des investisseurs privés et des fonds souverains "intéressés" pour participer à ses côtés à un "Opel Europe", a déclaré son patron pour l'Europe, Carl-Peter Forster, dans une interview à l'hebdomadaire Der Spiegel. La chancelière allemande Angela Merkel avait plaidé mardi pour la création d'une structure européenne moins dépendante de la maison-mère américaine General Motors en grande difficulté, mais pour laquelle des partenaires restent à trouver.
"Les activités européennes de General Motors peuvent être détachées et regroupées sous le toit d'une nouvelle entreprise Opel Europe", affirme Carl-Peter Foster dans le Spiegel à paraître ce lundi. "D'autres entreprises pourraient y prendre une participation aux côtés de General Motors. Nous discutons de cela avec des firmes de capital-investissement et des fonds souverains intéressés, par exemple".
Le patron de GM Europe affirme également travailler à une garantie publique pour le constructeur, le temps de la crise économique. "Aux Etats-Unis, l'Etat se porterait garant pour le constructeur en cas d'urgence. Ce serait également une solution très élégante en Europe", estime-t-il.
Carl-Peter Forster assure aussi que la production et les ventes de GM en Europe "ne seraient pas touchées par une procédure collective aux Etats-Unis" contre General Motors. "Un tel programme de restructuration serait conçu de façon à ce qu'il n'ait pas de répercussions négatives sur les affaires en Europe". Toutefois, une faillite de General Motors "pourrait inquiéter les acheteurs potentiels" de véhicules Opel, concède-t-il.
De son côté, le dirigeant du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, qui compte une usine Opel, Jürgen Rüttgers, a rencontré vendredi un membre de la famille royale d'Abou Dhabi, le cheikh Hamdan, et l'a invité à investir dans Opel, selon la Westdeutsche Allgemeine Zeitung.
La marque à l'éclair a demandé 3,3 milliards d'euros d'aides publiques en Europe, essentiellement en Allemagne. Angela Merkel a répété mardi son scénario favori: pas de participation publique au capital mais recherche d'un investisseur extérieur qui aura "naturellement le soutien de l'Etat" allemand, via des garanties sur les crédits.
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