Heuliez placé en redressement judiciaire

Par latribune.fr  |   |  343  mots
L'équipementier automobile, qui emploie 1.000 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres), a été placé en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois, vient de faire décider le tribunal de commerce de Niort.

Les 1.000 salariés du carrossier automobile Heuliez , menacé de liquidation judiciaire, viennent d'obtenir un répit de 6 mois. Le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres) vient de rendre sa décision et a placé la société en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois. La décision était initialement prévue mardi après-midi mais elle avait été repoussée de quelques heures.

Le redressement judiciaire était assez attendu par les syndicats. Mardi, Claude Point, délégué syndical CFDT (majoritaire) avait indiqué : "le premier sentiment est qu'il n'y aura pas de liquidation judiciaire". "Toutes les parties sont d'accord pour demander un redressement judiciaire. Il semble acquis que le tribunal se prononcera mercredi pour un redressement avec une période d'observation qui reste à déterminer mais pourrait être de six mois", avait il ajouté.

L'entreprise basée à Cerizay a besoin de 45 millions d'euros et de partenaires financiers et industriels pour éviter de disparaître. Avec le redressement judiciaire, l'activité continue favorisant l'arrivée d'investisseurs et de repreneurs. Depuis jeudi dernier, l'espoir était revenu à Cerizay, après l'annonce par l'Etat qu'il apporterait "au moins" 10 millions d'euros pour tenter de sauver l'entreprise. Le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a expliqué la décision du gouvernement par "les perspectives industrielles intéressantes du véhicule électrique" qui est l'un des projets actuellement développés par Heuliez . La région Poitou-Charentes a annoncé de son côté qu'elle donnerait 5 millions d'euros. Un pool bancaire et des fonds d'investissement apporteraient 30 millions d'euros à eux deux. 

Le sauvetage de l'entreprise se joue autour d'une voiture électrique qui ne convainc pas vraiment les experts. Comment une petite société pourrait elle bâtir un projet viable de voiture électrique alors que les grands du secteur, Renault, Nissan ou PSA, sont contraints de s'associer ?

L'équipementier, en difficulté, avait demandé le 26 octobre 2007 l'ouverture d'une procédure de sauvegarde acceptée puis prolongée par le tribunal. Mais la situation d' Heuliez , l'un des plus gros employeurs du département, ne s'est pas améliorée depuis.